Tous les articles par Jean-Francois Babin

Quoi mettre sous le sapin de votre Overlander préféré(ée)

Avec le temps des fêtes qui approche à grand pas, quoi de mieux que quelques suggestions cadeaux pour gâter votre aventurier ou aventurière. Nous avons mis à rude épreuve plusieurs produits au fil des ans et en voici dix qui se sont démarqués par leur robustesse et leur utilité. Ces items feront sans aucun doute des heureux s’ils se retrouvent sous le sapin.

1-Les pinces Leatherman : Probablement le deuxième meilleur ami de l’homme, après le chien bien-sûr, cet outil est un incontournable et n’a plus besoin de présentation. Sa qualité de construction, la variété de ses  fonctions et son format compact font en sorte que votre pince multi-usages vous suivra partout pour plusieurs années. Disponibles dans toutes les bonnes boutiques de plein-air. Prix variant entre 30$ à 250$.

2-Grille de cuisson en fonte Tuscan de Steven Raichlen: Après une longue journée de trail, quoi de mieux qu’un bon steak sur feu de bois. Cette grille de format 14po x 14po possède quatre pattes amovibles qui permettent de la déposer directement sur le feu et qui facilitent le rangement. Pour un goût relevé et une cuisson parfaite à chaque fois. Disponible sur Amazon ou certains magasins spécialisés BBQ. Prix : 50$

3 – La hâche Gerber 17.5po et la scie pliable Bahco : Que ce soit pour préparer le bois pour le feu de camp ou pour ouvrir les sections où la nature a repris le dessus, vous pouvez toujours vous fier sur ce duo. Après plus de cinq ans de service, notre hâche Gerber a gardé son tranchant malgré notre usage parfois abusif. Même chose pour la scie pliable Bahco que l’on garde toujours à portée de main. Ne vous laissez pas avoir par son petit format car elle dévore un arbre plus vite que vous pouvez l’imaginer. Disponible dans tout bon magasin de plein-air tels que : Sail, MEC, La Cordée et Latulippe. Prix : 65$ pour la hâche, 25$ pour la scie pliable.

4-Pantalons Mountain Khakis Camber 107 : Si vous pouvez apporter qu’une seule paire de pantalon dans votre périple, voici celle qu’il vous faut. A mi-chemin entre votre pantalon de pyjama préféré et vos pantalon de travail les plus robustes, ce modèle offre un confort et une durabilité remarquable. Vous ne voudrez plus changer de modèle après les avoir essayé. Disponible sur le site de Mountain Khakis ou Amazon. Prix : Environ 80$

5- Communicateur satellite Garmin Inreach : Pour les aventuriers solitaire, extrême ou encore ceux et celles qui veulent rester en contact avec leurs proches même lorsqu’il n’y a plus de réseau.  Le Inreach fonctionne avec l’aide de satellite iridium des plus récents et ce, partout à travers le monde. Vous pouvez, en plus du SOS de base, envoyer et recevoir des messages SMS, effectuer le `tracking` et télécharger les cartes gratuites directement sur le site www.roadpost.ca . Il y a bien sur des frais mensuels d’utilisation mais Garmin offre un tarif de dormance pour les mois ou l’on ne prévoit pas l’utilisation de l’appareil. Disponible en deux versions de 360$-470$ dans plusieurs bonnes boutiques de plein-air.

6-Attache Quick fist : Leur nom est reconnu déjà depuis de nombreuses années et la qualité de leurs produits y est pour quelque chose. Les attaches Quick Fist sont disponibles en tailles variés et ont une capacité surprenante. De la fixation de votre hache à votre extincteur, vous trouverez une attache Quick Fist qui fera le boulot. Disponible sur Amazon en format varié à partir de 12$

7- Couteau tout usage Spyderco Endura : Un couteau de qualité vous suivra dans vos aventures toute votre vie et les couteaux Spyderco ne font pas exception à cette règle. Le modèle Endura est sur le marché depuis plus de trente ans et sa qualité de construction est sans reproche. Sa lame est massive et tranchante tandis que son manche texturé donne une bonne prise même lorsque mouillé. Disponible chez SAIL. 135$

8- Dutch Oven Lodge : Lorsque que l’on parle de cuisson sur feu de bois, les accessoires en fonte sont roi. La gamme de produit de la compagnie Lodge est plus que complète mais nous avons eu la chance de cuisiner avec leur Dutch Oven depuis quelques années. Que ce soit pour un bouilli ou même un pain, le Ducth Oven Lodge répond aux besoins. Disponible dans les bonnes boutiques de plein-air. À partir de 100$

9- Lanterne à trois chandelles UCO : La solution idéale pour éclairer et réduire l’humidité dans votre tente lors des sorties automnales et printanière. La durée des chandelles est d’environ neuf heures et celles-ci sont montées sur un système de ressort qui garde l’intensité toujours égale tout en éliminant les débordements de cire liquide. Très sécuritaire et bien construite. Disponible dans les bonnes boutiques de plein-air. 50$

10- Pochette à outils Bucket Boss : Format compact et pratique, cette pochette est l’idéal pour y ranger toutes vos clefs métriques et standards ainsi que vos pinces et tournevis. Tout y est pour faire une réparation rapide. Disponible en différent format sur Amazon. À partir de 15$

Nous vous souhaitons un excellent temps des fêtes et bien des aventures en 2020!

 Texte et photos : Expédition Nord Sud

80 000 kilomètres avec les BFGoodrich All Terrain Ko2

La première modification à apporter à votre véhicule si vous voulez faire du hors route est sans contredit les pneus. C’est exactement ce que nous avons fait lorsque nous avons reçu notre nouveau véhicule. Notre format d’origine étant 245-75R16, nous avons opté pour du 265-75R16 nous donnant un meilleur volume d’air et un peu de garde au sol supplémentaire. Ayant été bien servi par les BF Goodrich Mud Terrain dans le passé, nous avons décidé d’y aller de l’avant avec le même fabriquant. Le modèle KO2 venait de faire son apparition pour remplacer son prédecesseur le T/A et les commentaires étaient positifs en plus d’être approuvé pour l’hiver.

Dès les premiers tours de roue, nous avons été impressionnés par les pneus. Le confort de roulement était nettement supérieur à ceux d’origine sans toutefois être trop bruyant. Après seulement deux semaines, nous avons eu la mauvaise surprise d’une crevaison lente à l’arrière. Une vis avait réussi à percer la carcasse que nous avons réussi à réparer avec une mèche. Notre cote de confiance avait diminuée même si nous savions très bien qu’un hasard de route peut arriver en tout temps.

Notre premier vrai test fût sur la route lors de notre escapade des fêtes en direction de la forêt Ocala en Floride. Dès notre départ, la météo ne s’annonçait pas évidente. La traversée des Adirondacks s’est déroulée comme un charme malgré la chaussée enneigée sur fond glacé. Les pneus étaient très prévisibles et la traction incroyable pour un pneu toute saison. Une fois sur place, nous avons fait plusieurs sentiers sablonneux et une fois encore, ils ont répondu aux exigences. Le retour au pays de l’hiver ne fût pas de tout repos car la tempête nous a suivi tout au long de la côte Est. Nous sommes arrêtés dans un truck stop pour la nuit et avons constaté que la température descendait à une vitesse folle. Nous étions loin de nous douter que nous allions nous réveiller dans la neige le lendemain. Les camions et les voitures étaient paralysés dans toutes les haltes bouffes au fil de la route. Les gens du sud n’osaient pas s’aventurer sur les routes et les plus téméraires ont souvent terminé leur escapade dans le fossé. Une fois de plus, nos pneus nous ont gardé sur la route en toute sécurité malgré les conditions.

Depuis, nous avons cumulé les kilomètres sur et hors route sans aucun autre pépin. C’est donc un total de 4 étés et 3 hivers que nos pneus ont traversés, pour un total exact de 83 768 kilomètres.

Profondeur de gomme de 5/32 pouces après 80000 km vs 15/32 à l’origine.

Je ne vous cacherai pas que les K02 ont une forte tendance à user inégalement et que vous devrez faire une rotation plus souvent qu’autrement. Certains crampons peuvent avoir jusqu’à un huitième de pouce d’usure supplémentaire mais la vibration est minime sur la conduite.

Est ce que le K02 est le meilleur choix pour les mordus d’overland? Certains diront que oui, d’autres que non, mais une chose est sûre, ils sont un excellent choix rapport qualité prix et un sérieux candidat pour le titre.

À l’instant même où vous lisez ces lignes, il y a quatre nouveaux BF Goodrich All Terrain K02 sous notre véhicule et nous n’avons pas hésité une seconde quand est venu le temps de remplacer notre premier ensemble de pneus. Si ce n’avait pas été de l’hiver qui s’en vient, ils auraient été encore bons pour une dizaine de milles kilomètres…

Texte et photos: Expédition Nord Sud

Parc National du Grand Canyon

Il est souvent désagréable de visiter des attraits touristiques fortement achalandés surtout lorsque l’on parle de merveille naturelle. Coût d’entrée faramineux, impossible de prendre de bons clichés, file d’attente interminable aux restos et aux toilettes et j’en passe. Craignant de se retrouver dans cette situation lors de notre visite au Parc National du Grand Canyon, nous avons cherché la meilleure façon d’en profiter sans toute c’est contraintes.

Premièrement, un Canyon a majoritairement deux côtés et choisir celui le plus difficile d’accès ou le plus loin était surement le bon choix. Dans cette optique, en choisissant le North Rim au lieu du South rim, on venait de se débarrasser de tous les touristes en provenance de Las Vegas et d’une bonne partie des autobus de voyages organisés. En fait, le North Rim est a plus de 200 miles(environ 4 heures) du South Rim. De plus, son chemin d’accès est un aller-retour de 40 miles. Avec un premier ménage de touristes bien effectué, est–il encore possible de simplifier notre expérience?

Mais bien sûr!  Le bureau des permis de camping sauvage est situé à deux kilomètres avant le visitor center et c’est aussi le départ d’un sentier pédestre nommé le Transept trail qui longe le canyon jusqu’à Bright Angel Point(endroit le plus achalandé du north rim). Donc, nous avons pu diner tranquillement dans le stationnement avec toutes les commodités à notre porté avant d’entreprendre notre randonné. Le tracé du transept trail est vraiment plaisant et chaque nouveau point de vue nous coupe le souffle. Même si le canyon se ressemble beaucoup d’un endroit à l’autre, sa beauté est grandiose. Nous n’avons croisé que quelque personnes durant notre marche et ce n’est qu’une fois rendu au visitor center que nous avons fait face à une légère foule. Poussons l’audace encore d’un cran et admettons que vous voulez avoir le Canyon à vous seul, quoi faire?

C’est simple, une fois revenu au bureau des permis de camping sauvage, vous demander un accès pour la nuit aux sites nommer Fire Point ou Sublime Point. Ce permis vous donne le droit de dormir à un endroit bien précis dans le parc mais directement sur le bord du canyon. Tout cela pour la modique somme de 18$. Je vous suggère quand même de réserver car sinon c’est premier arrivé, premier servi. N’ayant pas réservé d’avance, nous avons eu la chance d’avoir une place pour Fire Point, Point Sublime étant déjà complet. La responsable des permis nous a assurée que Fire Point était mieux autant pour la vue que pour le site qui accueil un seul groupe à la fois. L’accès à ces sites ne requière pas nécessairement un véhicule 4×4 si le temps est sec mais une bonne garde au sol est fortement recommandée. La distance est d’environ 30 kilomètres pour Point Sublime et de 50 kilomètres pour Fire Point et ce, à partir du visitor center.

Nous avons effectué le trajet en plus ou moins deux heures tout en prenant le temps d’observer la végétation et quelques cervidés. Une fois sur place, nous avons réalisé la chance que nous avons eu d’obtenir ce permis car Fire Point était tout simplement extraordinaire. Notre meilleur endroit pour camper à vie sans contredit. Nous avons stationné le camion à moins de 30 pieds du canyon et avons resté figé devant ce panorama exceptionnel. Il n’y avait que nous et le Grand Canyon. Nous avons installé notre table sur le bord du canyon et dégusté notre souper en profitant du paysage. Dire que 50 kilomètres plus loin, les gens se pilent sur les pieds et jouent du coude pour prendre des photos.

Le lendemain, nous avons décidé d’aller diner à Point Sublime. Un peu par curiosité mais surtout pour faire un peu plus de chemins forestiers. La particularité de l’emplacement est au niveau de la pointe de terre qui avance vers le centre du canyon et qui donne une vue sur presque 270 dégrées. Tout aussi beau mais un peu plus achalandé. D’ailleurs, nous avons croisé un FJ très bien équipé qui allait s’y installer pour la nuit. Les chemins sont parfois en mauvais état mais facilement circulable. Le seul problème survient si vous rencontrer un autre véhicule en contre sens car les descentes et montés sont souvent très étroite.

En résumé, le parc nationnal Grand Canyon regorge de panorama splendide et il est encore possible d’en profiter pleinement sans avoir les contraintes des zones touristiques. Ce qui, à notre avis, rend l’expérience encore plus agréable. Si vous avez la chance et le temps d’explorer le North Rim, nous vous le recommandons fortement. Vous pouvez prendre votre laisser passer annuel qui est valide dans tous les parcs nationaux du pays si vous pensez en visiter plus d’un car il se rentabilise en seulement trois entrées. Maintenant direction Horse Shoe Bend!

Texte et photos: Expédition Nord Sud

Méga Meet Overland 2019

Pour plusieurs, la fin de semaine de la fête de la Reine, des Patriotes ou de Dollars(appelé là comme vous voulez tant qu’on est en congé) est la première sortie de l’année. Cette fin de semaine est tant attendue pour tester les dernières améliorations de votre véhicule ou encore votre remorque Overland. C’est aussi, à cette date que se déroule le prestigieux et plus grand rassemblement Overland  en Amérique du Nord à Flagstaff en Arizona. Plus près de chez nous, nous avons la chance d’avoir un événement similaire nommé le Mega Meet Overland qui est organisé par le club Overland Montréal.

Le printemps tardif nous a fait ronger notre frein cette année. Nous avons attendu le dégel des chemins comme les pécheurs attendent le calage des lacs. Cette situation a fait en sorte que la gang d’Overland Montréal a dû changer l’emplacement initiale qui se trouvait à quelque kilomètres au Nord de Casey pour un nouvel endroit beaucoup plus au sud, près du lac Mondonac au bout du chemin de Rivière-aux-rats.

Afin d’optimiser notre fin de semaine, ma fille et moi avons décidé de partir vendredi après-midi pour combiner un arrêt sur la Zec Tawachiche, une petite virée à la piste de Casey, un arrêt au Méga Meet et surtout un arrêt à la pêche. Pour une première fois, on partait avec l’application  »Earthmate » jumelée au communicateur  »Inreach » comme seul instrument de navigation. Nous avions les coordonnées de l’événement sans trop savoir quel chemin nous allions utiliser pour s’y rendre. J’en ai profité pour rajouter plusieurs  »waypoints » intéressants pour nos prochaines sorties.

Les légères averses de pluie au courant du weekend nous ont donné de beaux chemins exemptés de poussière comme la 25 pour se rendre à Wemotaci. Les 10 derniers kilomètre pour se rendre à la piste d’atterrissage de Casey étaient parfois mous en surface et gelés en dessous. C’est d’ailleurs à cet endroit que nous avons rencontré un groupe de quatre motocyclistes sport-aventure dont un avait des problèmes d’embrayage. Ça nous a pris plus d’une heure et demie pour le sortir de ce bourbier ce qui nous a mis légèrement en retard sur notre horaire pour aller au Meet.

Le chemin le plus rapide pour s’y rendre semblait être celui des barrages de Manouane et nous avions moins de 80 kilomètres à franchir. Les premiers 15 kilomètres étaient dégagés et le chemin était de bonne qualité ce qui ne fut pas le cas après le barrage. Notre vitesse de croisière à rapidement chuté sous les 20 kilomètres à l’heure car le chemin était en très mauvais état. Les crevasses et la boue se multipliaient plus on avançait. La neige était encore très présente et les lacs rencontrés sur notre passage n’étaient pas encore déglacés.  Étant seul, mieux valait y aller prudemment.

C’est ainsi que nous sommes arrivé au Meet Overland vers 20h00 juste avant la noirceur. Un feu de joie fut allumé un peu après notre arrivé pendant que nous préparions le souper. Les participants semblaient bien heureux de leurs journées de convoi pour se rendre au point de rencontre. Le lieu choisi pour la tenue de l’événement était plus que parfait. Un tirage de prix de présence avait eu lieu au cour de l’après-midi et les différents partenaires de l’événement avaient été très généreux envers les participants. Avec notre journée plutôt chargée, nous sommes allés nous reposer après quelques discussions avec des connaissance.

Les feux fumaient encore à travers l’humidité du matin quand j’ai fait la tournée de la trentaine de véhicules sur le site. La variété des véhicules et des installations est un des aspects des plus plaisants en Overland car chaque passionné adapte son matériel selon ses besoins. L’arrivée de modèles de camionnettes compactes orientées vers le hors route à clairement changé le portrait standard que nous avions depuis quelques années. Que ce soit les Chevrolet Colorado ZR2 ou GMC Canyon avec motorisation diesel ou encore les Nissan Frontier, les Toyota ne sont plus seuls dans la catégorie. De plus, les roulottes compactes à capacité hors-route font de plus en plus d’adeptes avec leurs cuisines extérieures et auvents intégrés. Les tentes de toit sont toujours aussi populaires et les remorques militaires de type M101 se font lentement remplacer par de nouveaux modèles plus légers et de conception plus moderne.

Nous avons de plus en plus la chance d’avoir des compagnies de souche québécoise qui nous offrent d’excellents produits relatifs à la mode Overland. Tel est le cas pour les remorques  »Prospecteur » qui dévoilaient, durant le weekend, leur tout nouveau modèle  »Aventure », le cinquième modèle de la compagnie. On pouvait aussi observer sur le site quelques-uns des foyers démontables d’Aventure Bois Overland.

Mon coup de cœur de la fin de semaine va au tente de toit  »Treeline » avec leur modèle 4 saisons. Cette tente se rapproche des modèles Sud-Africain par ses matériaux et sa technique de fabrication de qualité. Je la recommande fortement pour ceux et celles qui recherchent un produit durable d’une compagnie de souche Canadienne. Disponible auprès d’ADV41.

www.adv41.com

L’événement qui a triplé son nombre de participant pour 2019 sera assurément de retour l’an prochain et je vous suggère de suivre les informations sur la page d’Overland Montréal à ce sujet pour l’édition 2020.

Route 66: Nostalgie de la belle époque!

On ne peut pas parler de route mythique en Amérique sans mentionner la route 66. « La Mother Road » a gagné son surnom en étant la première route goudronnée traversant 8 états Américain pour un total de près de 4000 kilomètres. Son tracé débutait au nord-est dans la ville de Chicago en Illinois pour se terminer au sud-ouest à Santa-Monica en Californie. Synonyme de liberté et d’années prospères, elle est maintenant devenue fantomatique et intrigante.

Étant en provenance de Memphis, nous avons rejoint la route 66 à Oklahoma City et commencé notre visite par le musée en son honneur. C’était le meilleur moyen de recueillir l’information nécessaire sur les bonnes sections à emprunter et les arrêts recommandés. Cette visite, très intéressante, se terminait avec le visionnement d’un documentaire relatant l’histoire de sa création jusqu’à son abandon.

La route ayant été délaissée au milieu des années 80, il est parfois difficile de la suivre en intégralité car plusieurs sections sont maintenant fermées. Nous avons fait de notre mieux pour suivre les indications des sections historiques. Voyager sur cette route est l’équivalent d’un voyage dans le temps. La nostalgie nous envahie à l’approche de chaque village et se transforme dans notre imagination en une tonne d’images rétros passant des restaurants « drive-in » aux « gaz bar » achalandés de gens heureux. Malheureusement, les vestiges nous ramènent à la réalité montrant très bien que la grande dépression a fait des ravages laissant à l’abandon commerces et habitations.

Quelques classiques de l’époque ont été restaurés et conservés pour attirer les touristes. Que ce soit la Conoco Tower Station à Shamrock au Texas ou encore Tee Pee Curios à Tucumcari au Nouveau-Mexique, ces endroits brillent toujours comme dans le bon vieux temps et donnent une seconde vie à cette route. Il est difficile de ne pas s’arrêter à toutes les intersections pour prendre quelques clichés. De plus, tout est tellement accessible que nous avons même dîné à l’abri du soleil sous le toit d’une ancienne station-service et visité un garage abandonné. Le parallèle avec le film pour enfants « Les Bagnoles » est ahurissant et l’on a pas à chercher très loin pour y voir son inspiration. Cela en fait une destination familiale par excellence où tout le monde y trouvera son compte.

Mon seul regret est probablement de ne pas avoir fait un arrêt à Cadillac Ranch au Texas. Bien que le monument se voit très bien de la route, la lumière du jour avait déjà perdu son éclat et les lieux était très achalandé. C’est deux conditions réunies nous auraient donné de mauvaises photographies et l’odeur des Frijoles, tostadas et enchiladas nous attirait déjà au Nouveau-Mexique.

Même si nous avions voulu continué à rouler sur la route 66 jusqu’en Californie, notre aventure sur celle-ci prenait fin à Flagstaff en Arizona. Sans aucun doute, la «  Main Street USA» fait partie des légendes et des incontournables en Amérique du Nord et j’aimerais bien y consacrer plus de temps un jour et peut-être même la faire en totalité. Après avoir roulé si longtemps sur le goudron, historique ou pas, il était maintenant temps d’aller explorer les arrières pays de l’Arizona et de l’Utah.

Texte et photos: Expédition Nord Sud

Îles de la Madeleine: Se dépayser à la maison.

On commençait nos vacances estivales avec un tournoi de soccer dans le coin de Drummondville avec l’idée de traverser les lignes américaines et explorer le New Hampshire, le Vermont et le Maine par les routes secondaires. Nous avions fait quelques recherches et obtenu les tracés pour rejoindre les deux vieilles locomotives à vapeur dans le coin d’Alagash, ainsi que certaines routes millitaires comme la Bailey Hazent et la Puppy Dog Trail. En priorisant notre préparation sur nos destinations, nous avions oublié un léger détail : Les vaccins de notre chien n’étaient plus à jour et ceux-ci devaient être injectés au moins un mois à l’avance pour traverser aux États-Unis. Nous avons donc décidé de partir vers l’est au lieu du sud sans trop savoir où on allait vraiment. Nous étions en direction de Moncton quand nous avons eu l’idée d’aller aux Îles de la Madeleine si, bien-sûr, on réussissait à trouver une place sur le traversier. Un coup de fil plus tard et tout était réglé.

Le bateau partait de Souris sur l’Île du Prince Edward le lendemain matin et le retour au même endroit sept jours plus tard. Nous avons donc filé sur la route jusqu’en soirée afin d’être plus relax le lendemain. Quelques véhicules étaient déjà stationnés à l’aréna pour la nuit en attendant leurs départs mais nous avons préféré s’installer sur le bord de la côte pour jouer un match de soccer avec les enfants et profiter de la grève. La traverse d’une durée de trois heures était particulièrement plaisante. Nous avons pu prendre l’air sur le pont avec notre chien pendant que les enfants profitaient de la petite salle de cinéma.  

Les îles, et surtout leurs habitants, sont des plus accueillants. Immédiatement débarqué du bateau, quelques locaux assis sur un bloc de béton nous saluaient de la main. J’étais prêt à parier qu’ils connaissaient l’horaire des départs et arrivées par cœur et étaient présents à chaque fois. Après une petite virée dans le coin de Havre Aubert, la journée était déjà bien entamée et il était temps de trouver un endroit pour dormir. L’application Ioverlander nous donnait plusieurs possibilités et nous avions opté pour un stationnement près des dunes à l’entrée du banc. Un autre véhicule était déjà sur place et semblait installé pour la nuit. Le soleil se couchait lentement à l’horizon et nous étions entrain de préparer le souper tout en se demandant pourquoi les occupants de l’autre véhicule restaient à l’intérieur car la température était très agréable et le ciel de toute beauté. Cinq minutes plus tard, la réponse à cette question avait pris la forme d’un nuage noir de milliers de moustiques qui avaient trouvé de la chaire fraîche. Nous avons transféré nous aussi dans le véhicule aussitôt le matériel rangé. La tranquillité était revenue au matin et nous avons eu la chance d’avoir la visite de spécialistes environnementaux durant la préparation de notre déjeuner. Ils ont pris le temps de nous expliquer de quelle façon ils reconstruisaient les dunes afin de préserver les habitats naturels et les berges. Leur passion était contagieuse et les informations pertinentes.

Lorsque les marées le permettent, il est possible de se rendre au bout du banc en passant par l’étendu de sable qui émerge de l’eau mais n’oublier surtout pas de revenir avant que l’eau ne vous emprisonne. Notre véhicule étant assez lourd, nous avons préféré ne pas se risquer cette fois-ci. Nous sommes plutôt allés cueillir du sable magnétique sur les plages de l’anse du bassin. Il est possible de se procurer un aimant à la boutique des Artisans du sable qui à elle seule, en vaut le déplacement. Le sable magnétique est facile à récupérer même s’il se mélange avec le sable noir mais attention à vos pieds et surtout aux pattes de votre animal de compagnie lorsque le soleil est de la partie. Notre Bouvier Bernois l’a appris à ses dépends et je vous garanti qu’elle a été très sage pour le reste du voyage.

Nous avons pris la direction de l’Étang du Nord le lendemain. Une odeur nauséabonde flottait dans l’air dans le secteur et ce n’est que rendu sur la plage en face de l’ile aux goélands que nous avons compris pourquoi : une baleine était échouée sur la côte depuis quelque temps. La carcasse était en décomposition avancée et les températures chaude des derniers jours avaient accéléré le processus. Question de faire passer cette odeur qui nous avait collée dans le nez, un petit arrêt à la micro-brasserie  »À l’abri de la Tempête » était requis. Les spécialités de la place, les palabres comme ils les appellent, sont des bières de saison brassées en petite quantité dont le goût peut varier d’une fois à l’autre. Leur éventail de produit conviendra certainement à tous et chacun. Ce dernier arrêt complétait notre exploration de la partie sud des Iles dont nous avions sillonné toutes les routes secondaires possibles.

Un arrêt de deux jours au camping du parc de Gros-cap nous a permis de s’installer un peu plus et faire quelque bon repas sur feu de bois en plus de profiter d’une expédition de Kayak qui explore les grottes environnantes. Cette dernière activité fut très appréciée par toute la famille et je le recommande fortement. La proximité du camping nous a aussi permis d’aller marché sur la principale de Cap-aux-Meules ou est situé le débarcadère du traversier.

Il était maintenant temps de reprendre la route vers le nord pour aller visiter Grande entrée avant de revenir voir un dernier coucher de soleil dans les dunes de Fatima. Un autre arrêt gastronomique s’impose au fumoir d’antan dans le secteur de Pointe Basse : le hareng fumé mariné est un vrai délice surtout accompagné d’une bonne bière locale. C’était la fête au quai d’à côté car la pêche aux homards venait de terminer et les pêcheurs s’étaient regrouper pour jouer de la musique, boire et chanter.

Nous avions tous le goût de se dégourdir et quelques personnes rencontrées auparavant nous avaient parlé d’une randonnée pédestre sur l’Île Boudreau.  Cette courte randonné nous avait apportés sur une pointe donnant sur le bassin aux Huîtres. De cet endroit, on pouvait apercevoir un chemin sablonneux qui se rendait jusqu’à l’autre côté du bassin et c’est à cet endroit qu’on a décidé de dormir la nuit venue. Au retour de notre randonné, nous avons rejoint le chemin qui menait sur le bord du bassin assez facilement avec notre véhicule mais le reste du sentier s’avérait de plus en plus sablonneux. Ne sachant pas trop la bonne direction à prendre pour arriver à l’endroit que nous avions vu auparavant, notre manque de momentum a fait en sorte que le camion s’est enlisé. Avec les plaques de désensablages, beaucoup de pelletage et une diminution de la pression des pneus, on a réussi à s’en sortir et croyez-moi que je n’ai pas lâché l’accélérateur temps et aussi longtemps  que notre véhicule n’était pas rendu sur la berge plus ferme. Il y a quand même pire situation que d’être pris dans le sable sur le bord de l’eau par une belle journée ensoleillée mais avec un poids de plus de 8000 lbs, la marge de jeu de notre véhicule est beaucoup plus mince. Une fois sur place, on a pris le temps de s’installer sur le bord du bassin tout en s’assurant que la marée ne viendrait pas nous chatouiller durant la nuit.

Il ne restait qu’une seule journée complète avant de reprendre le bateau et il était temps de profiter pleinement des plages des Îles. La batture de Pointe-aux-Loups était l’endroit parfait. Plusieurs petites entrées donnaient accès à la plage directement de la route principale. Nous avons donc eu notre plage privée pour la journée et en avons profité pleinement. Le secteur de Fatima est reconnu pour ses couchers de soleil, il était donc impératif de terminer notre escapade à cet endroit. Plusieurs résidents vont même s’y installer avec leurs roulottes entre les dunes. Nous en avons profité pour faire un petit inventaire de nos réserves et un peu de classement avant de reprendre le bateau. C’est cette soirée-là que nous avons disputés notre première partie de Beach Baseball qui est devenu depuis, notre sport officiel de voyage. Il s’agit de frapper une balle en velcro avec un bâton de bois de mer et il faut l’attraper avec une raquette aussi en velcro. Les règlements sont similaires qu’au Baseball mais il n’y a pas vraiment de gagnants ni de perdants. Notre dernière partie s’est terminée assez abruptement l’été dernier au Nouveau-Mexique quand un des enfants est tombé sur une talle de cactus. Définitivement, ce sport est beaucoup plus agréable sur le bord de la plage.

Notre bateau nous attendait le lendemain matin pendant que les mêmes personnes assises au même endroit nous envoyaient encore la main pour notre départ. Peut-être que ce n’est pas l’endroit typique que les Overlanders ont tendance à rechercher mais les Îles de la Madeleine vous charmerons surement par ses habitants chaleureux et l’absence de notion du temps. Si vous avez besoin de décrocher de votre mode de vie quotidien qui vous étourdi juste à y penser, vous avez trouvé votre prochaine destination vacances!

Texte et photos: Expédition Nord Sud

Escapade à la forêt nationale d’Ocala

Pendant que la majorité des visiteurs de la Floride font la chasse aux plages, la forêt nationale d’Ocala demeure un trésor caché au cœur du Sunshine State. Situé au nord d’Orlando, cet étendu de près de 3000 kilomètres carrés renferme la Mecque des Overlanders. Quiconque aimant sortir des sentiers battus sera comblé par une variété impressionnante de surface et de végétation qui garantissent un dépaysement total. Nous avons eu la chance d’y séjourner quelques jours lors de notre dernière escapade.
Arrivés de Palatka au nord, nous avons emprunté la route pavée 19 avant de se diriger sur la 33 non-pavée en direction de notre premier arrêt : Hopkins Prairie. Ce fut un véritable plaisir de se rendre à un terrain de camping par les routes secondaires mais heureusement que nous avions imprimé les cartes des sentiers car on avait vraiment l’impression d’être au milieu de nulle part. Les parcs américains on souvent un bénévole en guise de responsable et celle-ci vint nous rencontrer à notre arrivée pour nous donner les recommandations d’usage. Les trois grandes lignes de notre conversation sont les suivantes : 1- Ne pas trop s’approcher du marais car les alligators se déplacent rapidement. 2- Dites aux enfants de ne pas jouer avec les serpents car elles ne différencient pas ceux qui sont vénéneux de ceux qui ne le sont pas. 3- Il y a un immense nid de chauves-souris à l’extrémité du terrain et celles-ci prennent leur envol à 17h45 précise. Cette dernière information avait piqué notre curiosité et il n’était pas question de rater notre chance de voir un tel spectacle.

N’ayant pas de bois pour le feu, nous avions décidés d’aller en chercher au village le plus proche en empruntant quelques-uns des tracés répertoriés dans notre document. La première section, qui semblait dégagée au début, se referma tranquillement et nous amena en bordure d’une étendue d’eau où commença un slalom entre d’immenses arbres. Chaque intersection nous ouvrait une multitude de possibilités tout aussi intéressantes les unes que les autres, mais nous devions rester sur la principale si nous voulions revenir à temps pour l’envol des chauves-souris. Sur le chemin du retour, à peine quelques kilomètres plus à l’est, la terre meuble sur laquelle on roulait fit place à un sable blanc. Plus on avançait, plus le sable devenait dense, jusqu’au point où l’on a dû embrayer le quatre roues motrices pour continuer à avancer. Cette dernière section, autant par son paysage que par la qualité du sentier, était le genre d’endroit où nous aurions pu rouler pendant des heures sans se lasser.

Tel que l’avait été mentionnée par la responsable, c’est à 17h45 précis que les cris stridents ont commencé à se faire entendre en provenance de la cabane perchée dans l’air. En moins de deux, des centaines de chauves-souris ont envahi le ciel de tous les côtés nous frôlant au passage. Les enfants ont adoré ce spectacle à la fois majestueux et effrayant et je confirme que les chauves-souris ne s’agrippent pas aux cheveux blonds comme le raconte les légendes urbaines. De retour à notre site, le feu que nous avions allumé s’était transformé en un beau lit de braises parfait pour faire cuire le souper. Pendant que les enfants savouraient leurs S’mores, il était temps de jeter un œil aux cartes afin de prévoir notre itinéraire du lendemain.

Nous avons décidé de passer une nuit de plus dans la région mais de changer d’endroit pour dormir tout en traversant la forêt vers le sud. Notre chemin parcourait une zone de refuge animalier qui, avec un peu de chance, nous aurais permis d’observer quelques animaux sauvages. Après quelques kilomètres de forêt dense, notre observation s’était limitée à quelques traces. C’est traces, laissées dans l’argile, était très fraîches et de grande taille nous laissant supposer que nous avions manqué la bête de peu et qu’elle était de bonne dimension. Nous avons été, encore une fois, impressionnés par la variété de sentiers avec cette dernière section sur fond d’argile qui nous avait donné une nouvelle expérience de conduite avant d’arriver à notre destination journalière : Juniper Springs.

Reconnu pour son authentique moulin à eau et son étang d’eau chauffé par des micros fuites de la couche terrestre, Juniper Springs est établi depuis les années 1930. Malheureusement, personne de la famille n’a osé se jeter à l’eau en voyant les tortues s’y promener et les avertissements concernant les alligators. Cet endroit est probablement le plus achalandé de la forêt Ocala de par sa localisation et la proximité des services. C’est un site enchanteur à visiter et un camping agréable à séjourner pour prendre une bonne douche et relaxer avant de reprendre la route.

La forêt nationale d’Ocala fait désormais partie de nos destinations préférées et c’est avec un léger pincement au cœur que nous avons quitté ce paradis du hors-route le lendemain matin. Il était maintenant le temps de sortir les maillots et le parasol et d’aller jouer ailleurs dans le sable… avec moins de chauves-souris, serpents et alligators mais beaucoup plus de touristes!

Texte et photos: Expédition Nord-Sud

Smokey Mountain Trail

Smokey Mountain Road : Notre mésaventure Ouest-Américaine

 Nous avons pris une pause d’un an suite à notre traversée du Canada, question de commencer l’aménagement d’un nouveau véhicule et de préparer nos prochains périples. Une escapade dans l’Ouest américain revenait souvent dans les sujets de conversation et ce n’était qu’une question de temps avant de la réaliser. Les astres se sont alignés l’été dernier et nous avons décidé de partir malgré les douze milles kilomètres à parcourir en trois semaines. Avec une aussi grande quantité de choses à voir et à faire en si peu de temps, il nous fallait faire des choix. Une de mes requêtes à ce sujet était la traversée du Grand Staircase National Monument par les routes secondaires. C’est ainsi qu’après quelques heures de recherche, j’ai trouvé un tracé idéal reliant les villes de Big water et Escalante par la Smokey Mountain Road, nommée ainsi en l’honneur de la montagne qu’elle escalade.

Tout s’était bien déroulé jusqu’à présent et la région du Grand Canyon nous en mettait plein la vue depuis quelques jours. Nous avions déjà fait un peu de hors-route en Arizona sur le North Rim et on se sentait d’attaque pour notre tracé de 120 kilos. La route semblait de bonne qualité malgré quelques sections de planche à laver qui nous ont forcés à faire un petit arrêt pour ajuster la pression des pneus. Un panneau sur le bord de la route identifiait une plage dans le coin de Crosby Canyon quelques 20 kilomètres plus loin. Il était encore tôt et nous avons décidé d’aller explorer les berges du lac Powell. La route avait fait place à un sentier au travers des rochers qui, à son tour, se transformait en dunes de sable avec plus ou moins d’indications. Après quelque fausses directions, nous avons finalement réussis à se rendre sur le bord du lac pour une courte pause avant de reprendre la direction de notre objectif principal.

De retour sur le tracé principal, nous sommes arrivés un peu plus loin à un embranchement situé au pied de la montagne. Les indications nous donnaient le choix d’aller à droite ou à gauche mais les deux chemins se recroisaient au sommet selon le plan. Celui de droite semblait moins abrupte, nous avons donc opté pour celui-là. Finalement, l’ascension d’une dizaine de kilomètres était digne des routes de l’impossible. Un précipice de chaque côté pour la première partie suivi d’une succession de courbes à flanc de montagne nous apportait sur le plateau principal. Une fois en haut, la vue et la route étaient splendides, ce qui a amoindri quelque peu le vertige de ceux et surtout celles qui ont moins aimé le trajet. Dehors, le tonnerre et la foudre s’en donnaient à cœur joie mais on n’y portait de moins en moins attention, puisque les derniers jours avaient été semblables. Les arbres abattus et brûlés par la foudre sont monnaie courante dans la région. La végétation était presque inexistante outre les petits arbustes secs, portrait type des déserts arides de l’Arizona et de l’Utah. La route était sablonneuse et confortable, le genre de route que je roulerais pendant des jours sans me lasser.

Une fois la traversée du plateau effectuée, la descente vers le canyon fut saccadée en plusieurs petits vallons rocailleux. Le tonnerre grondait et les éclairs encore plus forts semblaient se rapprocher mais toujours pas de pluie. Nous étions maintenant rendus dans le creux du canyon et la route si agréable jusqu’à ce moment me pris par surprise quand le dernière du camion partit à la dérive à la sortie d’un virage. Après un coup d’œil par la fenêtre, j’ai vu qu’une couche visqueuse recouvrait la surface de la route. Sans trop de préoccupations, j’ai embrayé le mode 4×4 et nous avons continué notre chemin. Plus on avançait, plus c’était glissant mais la traction était encore raisonnable. Jusque là, tout était sous contrôle mais nous avons été confrontés à un deuxième défi. Au moment où la route descendait plus creux dans le fond du canyon, elle était partiellement lavée. Chaque traversée était devenue de plus en plus ardue et j’ai sérieusement commencé à douter de la tournure des événements. Le tonnerre avait continué à gronder et la pluie semblait se rapprocher dangereusement. Une certaine panique a envahi mon esprit lorsque j’ai réalisé que si la pluie se mêlait de la partie, nous pourrions être définitivement prisonniers dans le canyon.

Après une étude de nos cartes, il nous restait environ 40 kilomètres jusqu’à Escalante mais une jonction apparaissait 10 kilomètres plus loin à la sortie du canyon. Si on réussissait à s’y rendre, peut-être que les conditions seraient meilleures et nous ne serions pas obligés de rebrousser les 80 kilos déjà derrière nous. Des coulées de boue et des montées rocheuses délavées se succédaient de plus en plus et m’obligeait à descendre du camion pour évaluer le tracé à chaque fois. Plus de deux heures avaient été nécessaire pour se rendre à la croisé des chemins où l’on pouvait apercevoir des enclos et une petite cabane mais aucune trace de vie. Depuis le début du trajet, nous n’avions croisé personne mais surtout, aucune empreinte de pneu nul part.

À ce point, la route semblait plus large et en meilleur état mais le doute persistait toujours car nous étions encore dans le fond du canyon et selon nos cartes, nous devions croiser la rivière une trentaine de fois. Les traces d’un véhicule ont fait leur apparition à l’horizon et nous ont donné un regain de confiance du même coup. La tension avait commencé à diminuer après une belle section et nous a même permis de rouler à près de 30 kilomètres à l’heure. On commençait même à penser arriver à Escalante avant le coucher du soleil. C’est lorsque l’on baisse la garde que les erreurs arrivent et c’est de cette façon que nous nous sommes retrouvés coincés dans une marée de boue qui a ensevelit la route sur une distance d’environ 200 pieds et d’une profondeur d’environ deux pieds. Les traces du véhicule précédant s’étaient refermées après son passage et c’est pour cette raison que nous ne l’avions pas vu. Définitivement, ce véhicule était plus léger que le nôtre. Une heure de pelletage intensif a été nécessaire pour nous extirper de cette substance visqueuse qui se refermait à chaque coup de pelle. Ce n’était que le premier croisement de la rivière…

          

Un demi-kilomètre plus loin, c’était à recommencer. Cette fois là, j’avais pris les moyens pour avoir assez de momentum et passer au travers mais ce fut différent pour le troisième car il était impossible à franchir. Trop profond et étalé sur une longue distance, on n’en voyait même pas la fin. Les traces du véhicule précédant démontraient qu’il avait essayé mais en vain, je les ai donc suivi pour voir par où le véhicule avait réussi à contourner cette mer de boue. La seule solution semblait quitter la route, rouler aux travers de la végétation et éviter les fossés trop profonds. Notre empattement était définitivement plus long que l’autre véhicule et il était impossible de suivre leurs traces. Il a fallu sortir la pelle une fois de plus. Il était primordial de garder notre camion en mouvement si on voulait se sortir de ce pétrin.

Heureusement la pluie ne semblait pas vouloir tomber, du moins, pour l’instant et c’était une très bonne nouvelle car le niveau critique de la situation aurait atteint le sommet. Nous étions rendu trop loin pour retourner sur nos pas. Toujours selon nos cartes, la route croisait le lit de la rivière encore une quinzaine de fois. Nous avons décidé d’y aller une à la fois tout en restant vigilant pour éviter les fausses manœuvres. Nous avons réussi à regagner la route après un court trajet dans le fond du canyon où la rivière semblait asséchée par endroit. Les traces avaient disparues et nous sommes tombés encore une fois sur un barrage boueux. Une vieille vache maigrichonne nous regardait nonchalamment de son enclos pendant qu’on cherchait notre chemin. Nous sommes retournés sur nos pas pour retrouver les traces et s’apercevoir qu’elles avaient, une fois de plus, franchi un fossé. Cette fois ci, c’était clair que le véhicule n’était pas un 4×4 mais bien un véhicule de type côte-à-côte.

Après une série de manœuvres en devers, autant descendante que montante, nous roulions maintenant dans le lit de la rivière que nous avons finalement décidé de suivre jusqu’au bout. À chaque croisement, la route était coupée dans un immense bain de boue mais, le passage était plus facile de notre côté. Le nombre de traversée diminuait et on était de plus en plus convaincus qu’on y arriverait. Quel fut notre soulagement lorsque nous avons réussi à regagner la route à la dernière traversée, voyant qu’on allait enfin sortir du canyon alors que le soleil commençait à se coucher.

Nous avons décidé d’arrêter dans le premier camping sur le bord de la route pour nous relaxer un peu et prendre une douche bien méritée. Intriguée de nous voir débarquer si tard et un peu démolit, la tenancière nous a demandé d’où nous étions arrivés. Après lui avoir raconté notre périple, elle nous a répondu que les pluies torrentielles des deux dernières semaines étaient probablement en cause avant de rajouter qu’elle avait roulée cette route il y a un mois avec son Honda Accord! Heureusement que nos trois valeureux petits soldats sont maintenant habitués aux longues sorties car ils ne semblaient pas s’être préoccupés de la situation durant nos déboires. Ils nous ont même préparé notre feu pendant qu’on s’occupait du souper. Le retour au calme et surtout la terre ferme était, pour une fois, réconfortant.

La Trans-Labrador Highway

Tout est une question de perspective. Lorsque nous avons demandé à la responsable du camping où se situait le terrain de jeux pour les enfants, elle nous a répondu qu’il n’y en avait plus, mais que les enfants pouvaient creuser partout où il y avait du sable. Lorsque nous lui avons demandé si on pouvait faire un feu, elle nous a répondu que ce n’était pas possible car ils avaient été évacués cinq fois dans les deux dernières années pour les feux de forêt. Après les procédures d’inscription, elle a rajouté que c’est la saison des moustiques et des ours donc toute nourriture doit être rangée après le coucher du soleil et nous conseille d’être prudent sur le site. Nous avons probablement poussé notre chance lorsque nous avons demandé quelle était la condition de la route 510 de la Trans-Labrador Highway. Se doutant même avant de poser la question que la réponse serait probablement négative : Elle nous répondit qu’il y avait eu un accident mortel dans les derniers jours!

Pendant un instant, nous nous sommes remis en doute concernant notre choix de vacances estivales mais tous ces facteurs font partis de l’aventure et nous aimons l’aventure. Nous étions dans le seul camping de Happy Valley-Goose Bay, Labrador, au 53e parallèle. Dernier endroit pour faire les réserves de carburant et de nourriture avant de traverser un des plus longs tronçons de route sans services en Amérique du Nord.

La Trans-Labrador Highway traverse le Labrador d’ouest en est sur une distance approximative de 1200 kilomètres, dont environ 60% sur une surface de gravier. La dernière section, appelé 510, reliant Goose Bay à Red Bay a été complétée il y a environ 5 ans. Ce qui nous donne une boucle très intéressante de 5000km, si l’on revient en traversant Terre-Neuve, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick. C’est pour cette version que nous avons optée.

Notre périple avait commencé quelques jours plus tôt avec notre premier arrêt pour la nuit à Manic 5 et ainsi profiter de la visite gratuite des installations hydro-électrique. Le Barrage, qui est le plus grand à voûtes multiples du monde, est très impressionnant avec sa longueur de 1,3 kilomètre et son réservoir de deux milles kilomètres carrés. Aussitôt la visite terminée, nous avons repris la route, direction Fermont. À mi-chemin, l’ombre de Gagnon-ville plane toujours et des terrepleins apparaissent au centre de la route. Cette ville minière, qui a été complètement rasée dans les années 80, nous laisse perplexe et on se prend au jeu d’imaginer où se situaient les bâtiments principaux. Les sections de routes pavées sont en très mauvais états et nous attendons avec impatience de rouler sur le gravier.

Peu avant l’arrivée à Fermont, le paysage lunaire de la mine du Mont Wright nous donne un avant goût de l’ampleur des travaux miniers de la région. Le camion de 250 tonnes installé à l’entrée de la ville fait le plaisir de tous les visiteurs et difficile de résister à la tentation de prendre une photo. Il n’y a qu’un seul camping à Fermont, constitué à 99% de saisonniers et nous somme les seuls représentants du 1%. Fraichement construit, ce camping a battu le record du meilleur ratio qualité/prix : 15$ avec tous les services, douches gratuites et du bois à volonté.

 

Nous avions prévu partir tôt pour franchir la section de 600km entre Fermont et Goose-Bay, ne sachant pas en quel état serait la route. À notre grande surprise, la route est pavée sur plus de 80% et en très bon état. Nous avons croisé plusieurs sections qui ont été ravagées par les feux de forêt et en avons profité pour expliquer aux enfants l’ampleur que peut prendre une négligence à ce sujet. Étant à jour dans notre itinéraire, nous prenons une journée de repos pour visiter la région de Happy Valley- Goose Bay.

Une des règles fondamentales d’un Overlander est : Si vous cherchez quelque chose, demandez aux locaux! C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à North River, dans une communauté autochtone, sur une magnifique plage de sable blanc au grand plaisir de toute la famille. Après une belle après midi de baignade, quoi de mieux qu’un bon repas au restaurant pour fêter le petit dernier de la famille. Encore une fois, suite à une discussion avec les gens de la place, nous avons fait la découverte du restaurant Jungle’s Jim qui nous a conquis avec son décor semi-Hawaï, semi-Safari et un service hors-pair.

Il était maintenant le temps de reprendre la route afin de compléter la dernière section de la Trans-Labrador. Selon nos informations, la distance avant le prochain ravitaillement de carburant serait de 400km, apporter deux Jerry cans supplémentaires semblait une bonne idée. Cette section est 100% gravier jusqu’à Red Bay mais très bien entretenue. Il y a trois haltes au fil de la route pour se dégourdir et plusieurs rivières pour taquiner le poisson. La végétation et le paysage changent du tout au tout lorsque l’on se rapproche de notre objectif et les petits villages de pêcheurs comme Mary Harbour et Port Hope Simpson font leur apparition. Apercevoir la côte et une aussi vaste étendue d’eau, en arrivant à Red Bay, est quelque peu déstabilisant après autant de kilomètres de routes forestières mais très satisfaisant.

Le parc provincial de Pinware est le plus proche de Red Bay et nous y restons pour deux nuits. Situé directement sur le bord de l’eau, à l’embouchure d’une rivière à saumon, Pinware est l’endroit où les moustiques ont été les plus voraces même par grand vent. L’accès à la plage est directement sur le site, ce qui a donné un immense terrain de jeu aux enfants et de somptueux couchers de soleil. Nous en profitons pour aller visiter le site historique des baleiniers basques reconnu par l’UNESCO et déguster un des meilleurs Fish&Chip au monde chez Whaler’s, accompagné d’une Iceberg, bière locale. Les vestiges des chasseurs de baleines se retrouvent un peu partout et on trouve quelques os de baleines le long des sentiers pédestres du littoral.

Nous avons continué notre route jusqu’à Blanc-Sablon, point final de la Trans-Labrador Highway. Fidèles à nos habitudes, nous n’avions pas réservé notre place sur le traversier pour se rendre à Terre-Neuve. Nous avons donc attendu une journée complète en espérant qu’une petite place se libère pour nous. Loin d’être dans la misère, nous avons trouvé un coin tranquille près du quai d’embarquement pour passer la nuit au besoin et pour se préparer un bon repas sur feu de bois.

Notre traversée du Labrador est, sans contredit, une de nos plus belles expériences d’overlanding et nous la recommandons fortement. Nous avons la chance d’avoir, près de chez nous, cette route qui ressemble sur plusieurs points à la prestigieuse Dempster Highway. Il y a parfois peu d’informations sur cette route car elle n’est pas sur toutes les cartes mais vous pouvez consulter les liens ici-bas ou tout simplement communiquer avec nous par notre page Facebook : Expédition Nord  Sud.

-tlhwy.com

-Sur google et rechercher le fichier : trans_labrador_highway_guide_may_2012.pdf

Casey l’incontournable

 Depuis plusieurs années, l’événement Fly-in/Fly-out ayant lieu à l’ancien aéroport militaire de Casey attire non seulement les passionnés d’aéronautique mais une bonne partie des Overlanders québécois. Probablement un des plus gros regroupements de pilote d’avions et hélicoptères récréatifs au Canada, le nombre d’aéronefs ayant atterris sur la piste à chacune des deux dernières éditions a dépassé le cap de la centaine. Si vous n’avez pas encore mis les pieds dans ce secteur, voici de quoi piquer votre curiosité allant même jusqu’à réserver votre fin de semaine de la fête du travail en septembre prochain!

La piste de Casey est située à deux heures au nord-ouest de La Tuque près des villages de Wemotaci et Parent. Coordonnées (47.937984, -74.090322). La route principale pour s’y rendre est la 25 et est considérée comme une autoroute en garnotte. Ne vous surprenez pas si vous vous faites dépasser à plus de 120 km/h par les véhicules des compagnies forestière ou par les locaux. Aucun défi pour se rendre à cet endroit à moins d’emprunter quelques détours :

https://www.facebook.com/1723007437919537/videos/1837044269849186/

 

La majorité des avions, hélicoptères et véhicules arrivent sur place le vendredi et le samedi en avant midi, si la température le permet bien-sûr. L’an dernier, les pilotes ont dû repartir le samedi en après-midi car la météo n’annonçait rien de positif pour le dimanche. Les petits et les grands trouveront leurs comptes face à une aussi grande variété et quantité d’engin réuni en un même endroit.

Pour les amateurs de vestiges et d’histoire, plusieurs fondations de bâtiment, citerne et autres trésors du passé restent à découvrir aux alentours. La piste d’atterrissage de Casey a été construite au début des années 50 et abandonné environ dix ans plus tard. La piste, qui à l’origine, faisait partie de la Pinetree line en conjonction avec la station de parent a été délaissée de sa fonction principale. Elle a toutefois servi pour l’arrosage du bourgeon d’épinette au début 1970 et c’est durant cette opération qu’un Super Constellation s’est « crashé » après le décollage. Sans oublier une des plus grosse saisie de cocaïne de l’histoire du Canada en novembre 1992 où Raymond Boulanger avait atterri avec 4000kg à son bord. L’historique de Casey est haut en couleur et je vous conseille fortement de consulter les liens cité ici-bas pour tous les détails de ces événements.

Même si nous y sommes allés pour les trois dernières années, Casey est un incontournable et chacune de nos explorations complémentaires fûrent un succès. En plus d’être la saison des bleuets au grand plaisir des enfants, le nombre de véhicules d’expéditions augmente à chaque année et il est toujours plaisant de rencontrer de nouveaux passionnés (ées) d’overland. La situation géographique de la piste est excellente pour faire un transit ou encore un point de départ pour les explorations en direction des quatre points cardinaux : Vers l’ouest pour la Zec Capitachouane, vers le nord pour Gouin, vers l’est pour le secteur La Tuque et finalement vers le sud pour Matawin.

Pour ceux et celles qui sont moins habitués et qui préfèrent se déplacer en convoi, garder l’œil ouvert sur la page facebook d’Overland et Aventure Québec car il y a plusieurs déparst qui s’organisent pour cette destination.

https://campingmaster.weebly.com/vestiges-guerre-froide-agrave-casey-en-photos.html

https://rivoq.ca/le-lockheed-super-constellation-de-casey/

http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/201303/16/01-4631659-le-vol-spectaculaire-de-casey.php

 

Est-ce qu’on est arrivés?

Lorsque l’on parle de voyages ou d’aventures, il y a une phrase qui revient un peu trop souvent à notre goût : Quand les enfants seront plus grands…

En fait, oui il y a des limitations et des adaptations lorsque l’on entreprend un périple avec des enfants mais il ne faut pas rester à la maison pour autant. La traversée de l’antarctique en ski de fond ou l’escalade du mont Everest pourrait s’avérer difficile mais voici quelques petits trucs et astuces qui fonctionnent pour nous et qui vont peut-être améliorer la qualité de vos prochaines sorties, sur et hors-route.

La préparation : Prenez le temps de faire le baggage de votre enfant avec lui et de lui expliquer l’utilité de chaque item. Au besoin, créez une liste et en peu de temps, il sera capable de faire lui-même son sac avec un peu de supervision. Limitez le nombre de gadgets tout en le faisant choisir ce qu’il peut apporter avec lui pour le distraire pendant la route.

La fatigue, la faim et la soif sont trois facteurs déterminant dans le tempérament de l’être humain. La seule différence entre l’enfant et l’adulte est que l’adulte contrôle mieux ses besoins face à ces facteurs. C’est pourquoi nous avons toujours une boîte de collations sous le siège avant et une quantité suffisante d’eau sous la main. Pour ce qui est du sommeil, les oreillers de camping ne sont jamais bien loin et il en va de même pour les doudous.

Plus vos enfants sont autonomes, plus votre voyage sera plaisant. Installez-leur différents rangements pour qu’ils aient tout ce dont ils ont besoin sous la main. Les filets extensibles et les rangements derrière les sièges sont des investissements très rentables. Pourquoi pas quelques prises 12 volts et ports USB supplémentaires pour les technos. N’oubliez surtout pas une boîte de mouchoir et un contenant pour qu’ils jettent eux-même leurs déchets.

En tant que parent, vous êtes toujours les premiers répondants et vous devez avoir l’intégrale de la pharmacie ainsi que la trousse de premiers soins. Ces deux items sont indispensables avec des enfants particulièrement en régions éloignés.

Prévoyez vos itinéraires avec beaucoup de flexibilité et de réalisme. Vous avez besoin d’un plan B, C et D. Le plan A étant l’équivalent d’une journée parfaite de plus 10 heures de route avec aucun arrêt supplémentaire pour des numéros 1 et 2. Si vous n’avez qu’un plan A car vous avez fait des réservations, ne surestimez pas la distance que vous avez à parcourir car une arrivée tardive cause un stress inutile qui, mélangé avec la fatigue, ne fait pas bon ménage pour tous les membres de la famille.

Sur la route : Nous attribuons des responsabilités aux enfants en fonction du siège qu’ils occupent et les changeons de place souvent. Par exemple, celui de gauche est responsable de la distribution des papiers mouchoir et celui de droite du sac à déchet tandis que celui du centre distribue les collations et les jeux. Bien entendu, il est difficile d’en faire autant avec les enfants en très bas âge avec leurs bancs d’auto et leurs coquilles.

Même en voyage, il est possible de respecter une certaine routine. Pour les enfants en bas âge, la sieste est souvent obligatoire après le diner et la relaxation après le souper. Entre ces périodes, il faut réussir à les distraire. Dans un monde idéal, on aimerait que nos enfants regardent dehors en s’émerveillant du paysage pendant des heures. Malheureusement c’est rarement le cas et il faut apprendre à le gérer de la bonne façon. Les jeux vidéo et les films sont la solution facile mais il ne faut pas en abuser. Certains jeux de la console portative Nintendo 3DS permettent aux enfants de jouer ensemble sans WIFI. Mario Kart et Mario Party sont deux exemples de jeux qui ont connu un franc succès avec nos enfants. Il existe aussi une panoplie de petits jeux de voyage, devinettes, cherche et trouve et j’en passe.

Malheureusement pour nos enfants, je suis le genre de personne qui croit qu’une bonne vessie se doit d’avoir la même capacité que l’autonomie en carburant du véhicule. Par contre, heureusement pour eux, je n’ai pas encore installé de réservoir auxiliaire. Lors d’un arrêt, prenez l’habitude d’envoyer tous les passagers aux toilettes même ceux qui prétendent ne pas avoir envie. Ceci vous évitera surement un arrêt qui vous forcera d’utilisé le plan B discuté dans la préparation.

Les arrêts-repas doivent idéalement être faits dans un endroit dégagé offrant la possibilité aux enfants de courir et de dépenser leur trop plein d’énergie. Nous avons pris l’habitude d’apporter un ballon ou un jeu de raquettes quelconque pour les occuper pendant que nous préparons le repas. L’option McDo avec un parc de jeu est une bonne alternative mais elle n’est pas toujours disponible au fond des bois. Si vous avez à manger au restaurant, surveillez les promotions estivales. Beaucoup de chaînes de restaurants offre les repas enfants gratuit pour chaque repas adulte.

Si vous êtes dans un secteur sécuritaire et que vous dormez à l’intérieur de votre véhicule, le « night shift » est une bonne option. Après la relaxation du souper, papa et maman s’offre un bon café et roulent jusqu’aux petites heures du matin pendant que les passagers dorment dans leurs bancs d’auto. C’est la façon idéale pour épargner les enfants lorsque vous pouvez dormir n’importe où et que vous avez la capacité pour le faire. Si vous êtes en tente ou dans une région austère la règle numéro 1 de l’overlanding est de ne pas rouler la nuit.

Activités et mode de vie : Tel que mentionné dans l’intro, vous devez ajuster vos activités en fonction de la capacité de vos enfants. Les musées et lieux historiques sont très intéressant mais dépasse souvent la capacité de concentration d’un enfant et même la mienne. Même chose pour les randonnées, ne surestimez pas leurs capacités. Par contre, plus ils en feront plus ils deviendront à l’aise et vous pourrez augmenter lentement la durée ou la distance à parcourir.

Faites un bon équilibre entre les activités que vous désirez faire et celles spécifiquement pour les enfants. De cette façon, l’intérêt et la motivation demeurent lorsque tout le monde y trouve son compte.
Prenez le temps d’expliquer à vos enfants l’histoire et les particularités des lieux que vous visitez au meilleur de votre connaissance bien sûr. Vous créerez en engouement et un intérêt qui vont sûrement apporter un million de questions! Même si votre enfant ne retient que 10% des réponses, c’est déjà ça de gagné.
Essayez de garder des heures de repas similaires à la routine de la maison et variez votre alimentation. Faites-leur découvrir les spécialités de la place car ceci les aideront à développer une ouverture face à la nouveauté culinaire, peut-être même de manger du brocoli.

Faites des feux le plus souvent possible et montrer leur à le monter, à l’allumer et l’éteindre correctement. Ceux-ci deviendront autonomes et ceci vous laissera plus de temps pour toutes les autres tâches à effectuer autour du véhicule.

Garder du temps le soir pour un moment relaxant en famille avec un jeu de société ou de cartes. Beau temps mauvais temps, rien de mieux qu’une bonne partie de cartes sous l’auvent quand il n’y a pas trop de maringouins.

Adaptez votre sommeil à celui de vos enfants, couchez-vous en même temps qu’eux et vous serez plus en forme le matin pour commencer la journée, ce qui vous donnera du même coup, plus de temps pour la préparation et les activités.

Trucs et astuces : Pour éviter les chicanes inutiles, vous pouvez séparer les gamelles et les ustensiles des enfants avec un code de couleur. Ceci les responsabilisera face à leurs items et il leur feront plus attention.

Plus votre « set-up » est simple moins vous passerez de temps à vous installer et désinstaller ce qui vous donnera aussi plus de temps de famille et beaucoup moins de casse-tête.

Apprenez à cuisiner des plats simples et efficaces qui ne requièrent pas trop d’ingrédient et faites le maximum de cuisson sur feu de bois. C’est le meilleur remède pour se relaxer tout en sirotant votre boisson préférée après une longue journée de route.

Nous avons donné à chacun d’eux un sifflet Fox et une lampe frontale étant donné que nous sommes souvent en camping sauvage. Vous pouvez même leur apprendre à se servir du poivre de Cayenne et de tous les petits gadgets qui pourraient intervenir en situation d’urgence.

Allez faire un tour au Dollorama et faites le plein de bracelets fluorescents, les enfants peuvent passer des heures à jouer avec ce genre de truc en plus de vous permettre de savoir où ils sont à la noirceur.

N’achetez pas de sac de couchage pour enfants. Ceux-ci grandissent si vite, optez plutôt pour un modèle pour adulte et attacher le bas à l’aide d’une corde à la longueur désirée.

Plus la famille est grande, plus vous avez besoin d’espace, mais n’oubliez pas de calculer ce que vous pouvez gagner avec un auvent. Vivre dehors est beaucoup plus plaisant et particulièrement pour la préparation des repas. Un auvent de bonne dimension avec un système d’éclairage vous permet de choisir un véhicule plus compact et d’avoir autant et même plus d’espace.

Apportez avec vous le nécessaire en vêtements et équipements pour faire vos activités par beau ou mauvais temps de cette façon, vous serez moins ennuyés par la température.

Gardez toujours au moins une canne à pêche et des hameçons. Les enfants adorent pêcher et c’est un moment de détente pour tous en plus de fournir une bonne option de repas.

En résumé : Voyager avec des enfants apporte une dynamique très différente laquelle, une fois bien rodée, devient plaisante et même indispensable. Plus nous sommes de personnes pour partager cette expérience, plus celle-ci devient mémorable. Ne vous empêchez pas de partir à l’aventure avec vos enfants, bien au contraire, partez le plus souvent possible et vous verrez votre noyau familial se resserrer. Sans oublier que de fois en fois, vous trouverez votre propre recette et ce sera plus facile et deviendrez plus efficace. N’oubliez surtout pas d’avoir du plaisir, c’est la clef de la réussite et vos enfants deviendront probablement de grands aventuriers qui, à leurs tour raconteront autour du feu à leurs propres enfants la fois où…

Texte et photos: Expédition Nord-Sud

Partons vers l’ouest

 

Pour ceux et celles qui nous ont suivis durant les dernières années, nous avions terminé notre périple  Labrador-Terre-Neuve en rêvant de compléter notre traversée vers l’ouest :

«  Quoi de mieux qu’une longue traversée en bateau avant de reprendre le chemin du retour, tout en regardant le coucher de soleil sur l’Atlantique et rêvant à la prochaine aventure. Et pourquoi pas le Pacifique? »

Voilà qu’un an presque jour pour jour, nous sommes fins prêts à prendre la route en direction de la Colombie-Britannique. Disposant de seulement trois semaines avant le retour en classe, nous avons décidé que les enfants et ma conjointe reviendraient à la maison en avion alors que je retournerais par la route, les épargnants du même coup des 5500 kilomètres du retour. Bien que la préparation du véhicule et du matériel ait été exhaustive, notre itinéraire lui, laissait place à beaucoup de latitude car nous n’avions fait aucune réservation sauf pour les billets de retour.  Nous étions fébriles le jour du départ car ce voyage, nous l’avions rêvé et imaginé bien longtemps avant d’avoir des enfants.

Question de faire le plus de route possible pour notre première journée, le départ était prévu à 5h00. Puisque nous devions trouver un endroit pour dormir et faire l’installation de la tente, il était difficile d’arrêter la route passée 19h00. L’objectif était simple : Se rendre en Alberta le plus rapidement pour profiter des rocheuses et de la côte ouest Canadienne. Notre première journée de route fut moins productive que prévue en perdant quelques heures dans les travaux routiers dans le secteur d’Ottawa. Notre journée s’est terminée dans un petit camping du nom de Dreany Heaven, adjacent à la Trans-Canadienne. La petite baignade avant le souper a vite redonné le moral aux troupes. La tenancière du camping, une sympathique dame, nous emprunta les enfants pour leur faire un tour de voiturette de golf et leur donner des friandises glacées pendant qu’on installait notre tente. Ça commence bien les vacances!

 

Une légère odeur de frein avait envahie l’habitacle après une série de bonnes descentes à la fin de notre journée. Une fois les enfants couchés, j’en ai profité pour faire une petite vérification et lubrifier les étriers avant. Notre set-up avec tout le matériel est relativement lourd pour la grosseur de notre véhicule et il est primordial que tout soit A1.

L’Ontario c’est long… plus de 2200 kilomètres à elle seule. On était bien content de mettre les pieds au Manitoba et on a décidé de prendre une journée de congé pour allez visiter le Zoo de Winnipeg et planter notre tente au camping de Grand Beach. Petite journée off avant de reprendre la route en direction de l’Alberta.

Drumheller était une destination incontournable. Située dans le Midland au nord-est de Calgary, cette ville kitch remplie de répliques de dinosaures, héberge le réputé musée historique Tyrell.  Ce musée autant que l’environnement du Midlands nous plongent dans la préhistoire et les vestiges qui s’y rattachent. Prévoyez une bonne journée pour en profiter au maximum.

À la fin de notre journée, nous avons décidé d’emprunter la north dinosaurs trail pour aller voir un peu plus loin. À notre grande surprise, la route qui traverse la rivière n’a pas de pont mais un traversier à câble. Le Bleriot ferry nous a permis de rejoindre de l’autre côté le camping sauvage portant le même nom. Loin des lumières de la ville, l’obscurité profonde de la nuit m’a même permis d’observer des Aurores boréales à la suite d’une crise de crampes intestinales causée par un abus de sauce habanero.

Après une virée éclair dans la ville de Calgary, nous avons pris la direction de Banff pensant se dénicher un coin pour planter notre tente. Tous les postes de garde nous accueillait avec un sourire en coin quand on leur demandaient s’il y avait un terrain de libre «Sorry, no vacancy, You are in the Rockies! ». Le temps filait et nous n’avions toujours pas de place où dormir jusqu’à ce qu’on se retrouve dans un petit village appelé Field, où nous avons réussi à trouver une auberge avec une chambre pour 5 à un tarif déraisonnable. Voulant passer quelques jours dans les environs, la chasse aux campings commença tôt le lendemain et le kicking horse Campground s’avéra l’endroit désigné. Le reste de la journée servi à faire les visites des lacs Louise et Moraine. Malheureusement, les feux de forêt au Nord de l’état de Washington dégageaient tellement de fumée qu’on ne voyait pas la cime des montagnes et les lacs n’avaient pas leurs splendeurs habituelles. Nous avons quand même pris le temps de faire une petite baignade dans une des eaux les plus froides que j’ai connu jusqu’à présent.

Les sources d’eau chaude sont monnaie courante dans la région et Radium hot springs figurait sur notre liste. Ce fut une activité relaxante contrairement à d’habitude et nous avons terminé la journée avec le meilleur repas de pizza à ce jour chez Red Tomato Pie dans la ville de Golden. Nous étions installés au camping municipal de la ville pour prendre le temps de faire un peu de rangement, des provisions et surtout, fêter l’anniversaire de notre fille Mérédith.

Le temps était venu de descendre dans la vallée d’Okanagan direction Kelowna pour aller cueillir des fruits. Probablement une de nos meilleures activités du voyage, pas besoin de vous dire qu’on a sauté un repas cette journée-là. Les feux de forêt était maintenant rendus sur le territoire canadien et on pouvait les apercevoir dans les montagnes avoisinantes. Nous avons emprunté la route 3 au sud de Penticton, question de voir le plus de territoire possible et rouler à flancs de montagne. Nous sommes arrivés à Vancouver en fin de journée et trouver un camping fut encore une fois très difficile. C’est à Porteau cove qu’on posa le pied pour la nuit, ce qui nous rapprocha de Horseshoe Bay où il y a un terminal pour traverser sur l’île de Vancouver.

Une fois rendu sur l’Île, nous avons déniché une place au camping de Gold Stream situé près de Victoria. Entourés d’arbres gigantesques, les sites de ce camping sont tout simplement époustouflants. Pour une des rares fois, notre installation était complétée avant la noirceur et nous en avons profité pour nous concocter un vrai repas. Visiter la ville de Victoria fut vraiment plaisant de par son architecture, ses maisons flottantes ou encore ses bateaux-taxis.

 Une carte de l’île nous avait été remise lors de la traversée et mon attention avait été attirée par une petite ligne pointillée rejoignant les villages de Port Renfrew et Port Alberni. Ceux qui me connaissent savent que je déteste faire des allers-retours et que j’essaie toujours de faire des boucles. Pourquoi revenir sur nos pas si on peut traverser l’île du sud vers le nord. Notre Gps ne nous donnait pas grand-chose mais la carte semblait être OK. La première étape jusqu’au lac Cowichan était bien identifiée et la route de gravier en bon état. La deuxième partie, elle, était aussi carrossable mais il n’y avait plus d’indications. Heureusement que nous avons croisé quelques villages autochtones, preuve que nous n’étions pas perdus. L’arrivée à Port Alberni se fit en fin d’après-midi et il fallait maintenant se diriger vers Tofino, que nous avions défini comme la destination finale de notre traversée d’est en ouest. La route pour se rendre sur la côte ouest est tortueuse à souhait et il y a des traces laissées par les camions sur les parois rocheuses tellement elle est étroite. À notre arrivée, nous avons eu droit au coucher de soleil sur le Pacifique pour célébrer l’aboutissement de notre périple Trans-canadien. Nous avons adoré Tofino et décidé d’y rester 2 jours supplémentaires. Ces deux journées nous ont donnés le temps de préparer le camion pour le retour et profiter du Tacofino avec leurs succulents fish tacos.

Après nos adieux à l’océan Pacifique, nous avons entrepris notre retour vers la ville de Vancouver pour nos deux dernières journées avant la séparation. Totalement différente de Victoria, la métropole est beaucoup plus moderne et bondée de monde. Une visite à pied ou à l’aide des transports en commun s’impose. Nous avons même réussi à trouver un autre Tacofino pour essayer de satisfaire ce besoin de fish taco insatiable. La dernière nuit avant l’effritement de la tribu s’est déroulée dans un hôtel à proximité de l’aéroport et c’est avec le cœur lourd comme une tonne de brique que nous nous sommes dit au revoir. Je me rappellerai toujours de cet instant car même si la séparation serait brève, l’équipe soudée que l’on était devenu s’écroulait tout à coup.

Il était temps pour moi de reprendre la route en solitaire et de retourner à la maison. La première journée fut difficile car malgré la beauté du paysage, je ne pouvais pas la partager avec quiconque. J’avais décidé de retourner en empruntant la route au nord des États-Unis pour faire un arrêt au parc de Yellowstone dans le nord de l’état du Wyoming. Yellowstone est immense et déborde d’animaux en liberté et de sources geysers. Les bisons, parfois au centre de la route, ne portent même plus attention aux paparazzis touristiques. Le Wyoming s’affichant comme l’endroit ayant le meilleur steak au monde, je ne pouvais pas manquer cette chance. Il me restait cinq ou six bûches et je n’avais pas mangé un vrai repas depuis quelques jours. Bien installé dans un camping de parc national à 10 $ la nuit, je montais la tente en attendant la braise nécessaire à faire cuire mon festin. Je déclare officiellement que le Wyoming mérite son titre car ce repas a été de loin le meilleur repas cuit sur le feu à ce jour et j’en rêve encore parfois la nuit.

J’ai repris la route très tôt le lendemain pour essayer de couvrir le plus de distance possible. Je n’avais plus le goût de monter la tente car je perdais du temps précieux  et j’avais sérieusement hâte de revoir mes aventuriers préférés. J’ai roulé tard dans la soirée et décidé d’arrêter dans un Motel 6 à 29$ la nuit pour une chambre qui sentait la cigarette. Pas besoin de vous dire que je n’ai pas dormi dans les couvertures cette nuit-là. Le lendemain matin, un individu louche faisait le tour du camion dans la cour du motel en se parlant tout seul. N’ayant pas le goût d’interagir avec lui, j’ai décidé d’attendre un peu dans l’espoir qu’il disparaisse. Croyant qu’il était parti, j’ai sorti en douce avec tout mon barda mais il revint aussitôt et ne semblait pas dans tous ces moyens. Essayant de comprendre ce qu’il voulait et lui disant que je devais reprendre la route, il finit par me donner son chapeau de cowboy et me laissa partir après une demi-heure. Je ne le savais pas encore mais mon prochain arrêt serait à la maison. J’étais à plus de deux cents kilomètres à l’ouest de Chicago et 22 heures plus tard, je déjeunais avec ma famille.

Après un court repos, j’étais incapable de rester dans la maison. J’ai sorti à l’extérieur et me suis fait à dîner sous l’auvent du camion. Seulement 4 semaines à l’extérieur et j’ai eu besoin d’un certain temps pour me réadapter à mon mode de vie quotidien. Une fois cette réadaptation terminée, il était venu le temps de planifier nos prochaines aventures. C’est en mijotant nos projets de voyages que le nom Expédition Nord-Sud nous est venu en tête : La route entre Prudhoe Bay et la Terre de Feu doit être splendide…

Texte: Expédition Nord Sud
Photos:  Expédition Nord Sud

Ton Set-up… 4X4 Set-Up!