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Quelles sont vos destinations hors route cet été?

Quelles sont vos destinations hors route cet été?

Comme tout le monde, quand cela fait plusieurs années que nous sommes dans le monde du hors route, on veut élargir nos horizons. Les trails étant encore limitées ici au Québec, cela nous amène à se promener un peu plus loin, comme aux États-Unis.

Dans nos plans de prochains voyages, nous avions évidemment pensé à Rausch Creek et Moab.  Ce voyage est le plus prisé par les Québécois, car il est très accessible en véhicule.  Évidemment, plusieurs articles ont été écrits par l’équipe de 4x4setup auparavant, mais puisque cela fait plus de 3-4 ans, il sera intéressant de voir si les trails ont changé depuis le temps de notre dernière visite de l’équipe de 4x4setup.

Rausch Creek est situé à 45 miles au nord-est de Harrisburg, en Pennsylvanie. Le site de Rausch Creek offre l’un des plus beaux parcs hors route des États-Unis.  Le parc offre proche de 3000 acres pour les camions 4×4 et offre près de 8500 acres pour ceux qui voudrais le faire en côte à côte « side-by-side », motocross ou 4 roues.

Pour les gens qui savent déjà quelle fin de semaine ils vont descendre là-bas, il y a possibilité d’aller sur le site (rc4x4.org) et de vous inscrire dans les groupes.  Bien souvent, c’est une bonne façon de pouvoir se trouver un petit groupe qui pourront vous guider ou qui connait la place.  Quoi qu’il en soit, pour les plus aventureux, il y a aussi la possibilité de se guider avec les cartes fournies par le parc. http://rc4x4.org/trail-system/

Chaque personne qui entre sur le site doit être membre.  15$ US est un frais à prévoir en plus des frais d’amissionpour la journée. Pour les enfants de moins de 15 ans, c’est gratuit. Tous enfants en bas de 18 ans doivent signer une décharge à l’entrée du parc.  Pour les adultes, l’entrée est de 40$ US pour le camion et le conducteur et 7$ US de plus par passager additionnel.

En faisant plusieurs recherches sur internet, voici quelques idée, si vous avez plus de quelques jours de congé,  pour vos prochaines vacances aux États-Unis :

 

1- Rubicon Trail, Californie

http://www.rubicon-trail.com/

2- Moab, Utah

http://utah.com/atv/moab-offroad-trails

3- Johnson Valley, Californie

http://www.ohvguide.com/maps/johnsonvalleygps.htm

4- Mojave National Preserve, Californie

https://www.nps.gov/moja/index.htm

5- Superlift ORV, Arkansas

http://www.orvpark.com/

6- Ouray, Colorado

http://www.ouraycolorado.com/

7- Ocala National Forest

http://www.fs.usda.gov/main/ocala/home

8- Las Cruces, New Mexico

http://www.blm.gov/nm/st/en/prog/recreation/las_cruces.html

9- Mendocino National Forest, Californie

http://www.fs.usda.gov/mendocino

10- Whipsaw Trail, British Columbia

http://expeditionportal.com/overlandroutes/index.php/Whipsaw_Trail

Une bonne partie de ces trails peuvent être faites via le Jamboree USA (https://jeepjamboreeusa.com/).  Cela peut être bon pour les gens qui préfèrent avoir des journées plus encadrées.

Voici un des articles du « Saviez-vous que? » sur Rausch Creek que Isabelle et Loco avaient écrit avant leur trip là-bas il y a 4 ans.  http://mod4x4.com/archives/6085

Voici le résumés de nos journées fait en août, avec un topo de nos photos prises durant notre voyage.

Rausch Creek

 

 

Votre animal de compagnie vous suit t’il en sentier

Il n’est pas rare que toute la famille nous suive durant une sortie hors route de fin de semaine.  Bien souvent, même notre animal de compagnie prend part à ces journées bien remplies.  Moi qui suis moi-même propriétaire d’un épagneul cocker, je n’hésite pas à l’emmener avec moi en Jeep.

Si vous êtes propriétaire de chien, que faites-vous de pitou lors d’une journée de hors route? En posant la question j’ai remarqué deux camps bien distincts. Certains préfèrent les laisser à la maison car  c’est dangereux pour eux, alors que d’autres les emmènent avec eux en affirmant qu’il n’y a pas de danger si le chien est bien dressé et habitué. Dans cette chronique, je m’attarde au deuxième groupe, ceux qui emmènent leur chien en trail.

Pour ma part, mon chien était assez jeune quand j’ai décidé de l’amener avec moi pour la première fois : il avait à peine un an. Équipé de sa ceinture de sécurité pour chien, je l’attachais sur la banquette arrière du Jeep pendant le trajet, puis je le faisais sortir en laisse quand les camions arrêtaient entre deux trous de bouette ou deux passes de roches.  Mon chien n’est pas un des meilleurs chiens pour la trail : son magnifique pelage beige devient aussi sale que le camion, mais pas mal plus demandant à nettoyer. J’ai donc mis l’idée de côté assez vite dans mon cas.

Deux personnes ont décidé de me parler de leurs expériences avec leur chien en hors route, Rémi Arsenault et Simon Létourneau.  Évidemment, toutes les fois que je vois leurs chiens lors de ces journées, les bêtes semblent complètement aux anges dans la grande nature si vaste à nous suivre à côté des camions. Dans les deux cas, leur chien est très bien dressé et savent qu’ils ne doivent pas s’approcher des véhicules en marche.

Rémi a une chienne du nom de Mia.  Mia a commencé à l’accompagner en 4×4 à l’âge de 3 mois.  Étant donné son très jeune âge, elle écoutait pas mal moins, Afin de commencer à bien la dresser, il la faisait sortir très souvent en laisse pour l’habituer à rester près. Progressivement rendue à 7 ou 8 mois, il pouvait la laisser sortir sans laisse.  Avant de faire confiance à son chien, il faut s’assurer qu’il comprenne très bien les ordres.  Le assis, viens, reste et couche sont des ordres bien basiques mais qui se doivent d’être compris à 100% par le chien si on ne veut pas le laisser en laisse.  Dans le cas de Mia, son maître trouve qu’elle écoute mieux quand elle n’est pas en laisse. Ce qui est tant mieux car, à 25km de toute civilisation, c’est rassurant de pouvoir avoir confiance en son animal.

Rémi nous rappelle que la seule chose à laquelle il faut faire attention, c’est de s’assurer que personne dans le groupe n’ait peur des chiens. La plupart du temps, il n’y a pas de problème, mais si jamais quelqu’un ne se sent pas à l’aise avec un chien en liberté, il faut être respectueux et surveiller le chien en conséquence afin qu’il n’incommode pas ces personnes.

Simon, lui, a deux chiens : Molly, 2 ans, et Copain, 4 ans.  Ils ont commencé vers l’âge de  6 mois à le suivre en hors route.  Il a attendu ce temps afin qu’ils soient mieux dressés et par conséquent moins dangereux pour les autres.  Il rejoint Rémi sur plusieurs points.  Il me fait remarquer que parfois certaines personnes n’aiment pas qu’il y ait des chiens dans le groupe, car les chiens sont sales et aiment se coller sur d’autres personnes. (Ok, on s’entend que quand on va en 4×4, il faut s’attendre à se salir un minimum…) La première trail de la saison est toujours un peu plus difficile avec les chiens. Ils sont souvent plus excités et écoutent moins, et on doit les remettre à l’ordre plus souvent. Heureusement, la situation s’améliore habituellement dès la deuxième sortie.

Dans les deux cas, leurs chiens n’ont jamais été malades en hors-route, heureusement.  Évidemment, ce n’est pas tout le monde qui a cette chance. On doit se rappeler que les chiens  aiment bien manger n’importe quoi, que ce soit des branches, de la bouette, ou de la bouette « aromatisée ». Les bêtes peuvent filer un mauvais coton pendant une journée, mais ils se rétabliront bien vite dans les jours suivant l’excursion.

Un des avantages soulevé par nos propriétaires de chiens, c’est que se retrouver dans le bois est très bénéfique pour le chien. En effet, les chiens adorent courir, explorer le bois, chasser les petits animaux, etc.  Ça leur fait de l’activité physique et c’est excellent pour leur santé. Ils sont heureux de pouvoir se retrouver dans de grands espaces verts pour courir à leur aise.  Bien souvent, en revenant de ces grandes journées, les chiens sont beaucoup plus calmes et tranquilles dans les jours qui suivent.

Question sécurité,  Rémi et Simon m’ont bien expliqué la sécurité en hors route lorsque nos toutous nous accompagnent en hors route. Il est primordial qu’ils apprennent à ne pas s’approcher des camions en mouvement, particulièrement de ne pas passer entre les camions. Puisque Simon travaille dans un garage, il a pris l’habitude de klaxonner pour informer qu’il entre ou qu’il sort du garage.  Ses chiens ont vite associé le bruit du klaxon avec « on se tasse de là ». Les chiens ont le réflexe  de ne pas trop s’approcher du danger, mais on doit quand même leur faire comprendre qu’un camion en mouvement c’est dangereux! Soit le chien reste à côté des véhicules stationnés, soit il reste bien en vue, à l’écart des mouvements.  Il faut savoir en tout temps où il se trouve. Il ne faut pas leur permettre d’aller déranger les autres car ça peut être aussi dangereux pour le chien que pour les autres.
Il n’y a pas seulement les véhicules qui posent un danger pour les chiens. Il existe au Québec des parasites, semblables aux puces, qu’on appelle tiques et qui peuvent transmettre des maladies dangereuses pour les animaux comme la maladie de Lyme. Il faut savoir comment les prévenir. Les tiques et la maladie de Lyme sont maintenant endémiques dans certaines régions du Québec.  Les chiens qui sont à l’extérieur et qui nous suivent dans les bois sont très vulnérables à cette maladie, puisqu’ils trainent partout et sont tentés de jouer dans la bouette ou boire l’eau des flaques. Il serait donc important que vos chiens soient vaccinés contre cette maladie avant de venir jouer avec vous.

Pour de plus amples informations, consultez le site de Santé Canada sur la maladie de Lyme : http://canadiensensante.gc.ca/diseases-conditions-maladies-affections/disease-maladie/lyme/index-fra.php?_ga=1.134130318.1244936084.1427807658

Pour finir, il ne faut pas penser que tous les chiens sont bien dressés pour pouvoir venir en hors route.  Certain chiens peuvent être très nuisibles dans les trails, en se promenant entre les véhicules en marches et surtout durant les passe de roches.  Je vous suggère fortement, si vous voyez un chien mettre la vie des personnes en danger, d’en aviser directement le propriétaire du chien et de lui demander gentiment de garder son chien en laisse ou dans le camion.

Rausch Creek

Rausch Creek

Pour nos vacances, nous sommes descendus en Pennsylvanie essayer quelques trails au Rausch Creek Offroad Park. Nous sommes partis à quatre : deux amis, mon chum Marc-André et moi. Nous sommes arrivés au Comfort Inn de Pine Grove le vendredi soir, après un gros 9h de route. Nous avons rencontré plusieurs américains qui sont venus nous jaser, voyant qu’on venait du Québec. Ils nous ont expliqué que l’endroit était très populaire les vendredis et samedis pour faire de la trail. On a également appris que ce samedi se déroulait une compétition dans le parc. Une chose que nous avons apprécié à cet hôtel c’est qu’il y a des stationnements conçus pour les véhicules avec remorque. Ils accommodent les gens de trail qui forment une bonne partie de leur clientèle. De plus, ils ont des tarifs pour ceux qui vont à Rausch Creek.

À 7h, samedi matin, tout de suite après avoir déjeuné, on s’est rendus au parc, qui était à moins de 15 minutes de l’hôtel. Arrivés là-bas, on constate tout de suite l’immensité du parc : un gros terrain de 3000 acres exclusif au hors route. Nous sommes donc partis, les 4 trucks, tout confiants. Avant notre voyage, Marc-André et moi avions regardé les plans du site pour prendre connaissance des niveaux de difficulté des trails. Plutôt qu’une échelle de 1 à 10, le parc de Rausch Creek a une notation des pistes avec des codes de couleur, qui sont : vert pour les faciles (1-2-3), bleu (4-5-6), noir (7-8) et rouge pour les extrêmes (9-10). Étant expérimentés, on savait donc qu’on voulait faire les trails noires ainsi que quelques rouges. Nous avons commencé par la trail « 1-C », qui s’est bien faite molo, puis nous avons décidé d’aller dans la trail 5, ou il y a de beaux caps de roches. C’est là que nos deux amis ont décidé qu’ils voulaient du défi. Résultat : deux bris dans la première heure de trail.

Le premier bris était la braquette du ram assist. On a pu la réparer sur place en soudant la pièce brisée. Eh oui, ce qui est vraiment génial dans ce parc, c’est que les employés sont très bien équipés : nous avions donc une soudeuse à notre disposition à l’entrée du parc pour les réparations. Pour le deuxième bris, malheureusement, cela n’a pas été aussi facile. Les 5 studs de la roue arrière droite ont cassé. En levant le truck, on a constaté que les studs étaient filetés (essieu de marque G2.) Les studs filetés ne sont pas un standard; nous avons donc essayé de percer des trous plus gros sur le bout de l’essieu pour pouvoir faire entrer des vrais studs de roue. On était équipés d’une génératrice « inverter », ce qui nous a permis d’utiliser la perceuse dans le bois. On a malheureusement brisé la mèche. Nous avons donc dû sortir du parc chercher de nouvelles mèches et d’autres studs puisque nous n’en avions pas assez. Évidemment, les grosseurs de mèche étaient introuvables. On s’est donc dit qu’on allait essayer avec des mèches plus petites. Comble de malheur, la pluie battante s’est mise de la partie, 30mm en quelques heures, en plus du tonnerre. Puisque cela n’était pas sécuritaire, nous avons appelé la réception du parc pour voir les possibilités qui s’offraient à nous. Le staff était très compréhensif et nous a apporté leur aide : extension, perceuse, etc., moyennant  un don volontaire de notre part. Voyant que la pluie persiste, ils nous ont offert de revenir le lendemain matin très tôt pour faire les réparations. Le camion dormira donc dans le parc. Le staff nous a même dit qu’ils avaient un essieu stock de JKU Rubicon qui trainait dans leurs pièces, et ont accepté de nous le vendre pour 40$. Sachant que ça valait plus que ça, nous avons donc été très généreux  avec notre don volontaire a la fin.

Le lendemain matin, la pluie ayant cessé, nous nous sommes tous  rendus au parc, motivés et gonflés à bloc, pour profiter de notre dernière journée. Tel que promis la veille, une personne du parc nous attendait très tôt a l’entré du parc avec l’essieu. 1h30 plus tard, essieu changé, nous démarrions le JKU! Malheureusement, le véhicule ayant dormi le nez en l’air sous la pluie, la batterie a fait défaillance et nous nous sommes résignés à le rapporter à la remorque. Nous partirons donc, les 3 véhicules restants, pour explorer une nouvelle partie du parc. 1h plus tard, la braquette du premier véhicule se brisa à un endroit différent. On l’a donc rapporté lui aussi à la remorque. Les deux derniers véhicules en état en ont donc profité pour se promener, en faisant attention de ne rien faire d’extrême, tout en s’amusant dans les trails de couleur noir. En fin de journée, nous sommes passés dans la section avant du parc, là où se sont déroulé la veille les compétitions. Il s’agissait de parcours de rock crawling, très technique, demandant absolument un guide. Nous l’avons essayé, en nous disant que si nous brisions, nous n’étions pas très loin de nos remorques.

En résumé, nous avons, malgré tout, adoré notre fin de semaine en Pensylvanie à Rausch Creek! Nous aurions voulu faire plus de trails, mais malgré la situation nous en avons quand même profité comme on pouvait! Nous y retournerons forcément l’an prochain, étant donné la proximité avec Montréal. La prochaine fois, nous allons prévoir 3 jours de hors-route.

Nous devons d’ailleurs remercier toute l’équipe de Rausch Creek. Leur disponibilité et leur compréhension ont fait que nous avons pu apprécier notre week-end. Excellent service!

 

Chronique de « fille »

Chronique de « fille »

Comme plusieurs personnes le savent, je suis dans le monde des Jeep depuis presque 15 ans.  Durant ces années, j’ai souvent eu a faire valoir mes points en tant que femme face aux hommes que j’abordais dans le monde du hors route.  Même si on est des femmes, il reste toujours quelqu’un qui se dit: « non mais, elle ne connaît rien », lors de la première impression, jusqu’à temps qu’on prenne le temps de jaser et que cette personne se rendre compte qu’elle se trompait a notre sujet.

Cette année, j’ai eu la chance de faire l’achat d’un JKU
Rubicon 2018. Durant mon congé de maternité, j’ai décidé d’acheter mon véhicule d’un concessionnaire et cela a été périlleux.  J’avais un bébé de quelques mois a la maison que j’allaitais encore; laissez-moi donc vous dire que je n’avais pas ces heures interminables pour aller m’asseoir avec un vendeur en magasin!
Ma commande était claire: je voulais un Jeep JKU Rubicon 2018, juste avant que les modèles JLU arrivent.  Il devait être automatique, « gearé » 4:10, 5 pneus KO2, et surtout, de couleur MAUVE! À la base, on en convient, la commande était assez simple.  J’ai donc ciblé des concessionnaires près de chez moi ainsi qu’un qui fait affaire avec le club près de chez moi.
Dès les 2 première minutes de mon premier appel, je me suis vite rendu compte que mon achat n’allait pas être aussi simple que je l’avais imaginé.  Malgré le fait que mes exigences étaient très spécifiques, les vendeurs ne me prenaient pas au sérieux.  Pour eux, je devais venir m’asseoir devant eux pour négocier mon 4×4, ce qui voulait dire de venir avec un bébé, pendant des heures, pour parler de chiffres.
Après plusieurs appels, deux concessionnaires m’ont prise plus au sérieux.  À ma grande déception, le concessionnaire avec lequel j’avais le plus d’historique de véhicules Jeep (3 enregistrés à cet endroit et avec lequel j’ai toujours eu un service exceptionnel), m’a transféré à un vendeur qui ne connaissait rien de ses véhicules.  Ce n’est pas pour dire, j’en connaissais plus que lui!  Je lui ai d’abord mentionné que je voulais absolument les gears 4:10, mais ce vendeur m’a répondu que cela ne me servirait a rien. De plus, ce vendeur poussait pour m’orienter vers les modèles 2017, et non 2018 comme les autres concessionnaires m’avaient proposé. Alors, quand je lui ai dit que j’allais finalement commander ailleurs, cela lui a pris 4 jours pour me rappeler afin de s’essayer de me récupérer. Trop peu trop tard.
Après des négociations ardues, j’ai finalement trouvé le concessionnaire chez qui j’allais commander mon Jeep. Au delà du concessionnaire, j’ai trouvé un bon vendeur qui m’a mise en confiance et par qui je ne me sentais pas jugée de ce que j’achetais.  Il a tout de suite cerné mes besoins et m’a prise au sérieux.  Lorsque je suis allée chercher mon camion trois mois plus tard, mon vendeur préféré était malheureusement déjà occupé. Il a par contre demandé à son collègue de me livrer mon camion en lui précisant: « Si tu leur apprends de quoi sur ce véhicule, je te paye un café ». J’ai adoré ces paroles; cela m’a confirmé que j’avais fait le bon choix. Depuis ce jour, comme tout amateur, je pense aux modifications que je voudrais apporter sur mon Jeep.  Comme j’ai répété à mon conjoint: « c’est mon camion, c’est moi qui vas décider de chaque pièce, pour faire de mon truck un Jeep de « fille » qui me ressemble. »
Et vous? Les femmes du monde du 4×4, quelles sont vos expériences d’achat?

Démystifier les assurances pour votre véhicule Hors Route.

Qui dit « véhicule » dit également « assurances ».  Il est effectivement important (et obligatoire) d’assurer son véhicule hors route. Il est donc normal que plusieurs questions surviennent lorsqu’il est temps d’adhérer ou de renouveler son assurance auto. Sachant pertinemment que dans le monde du 4×4 il est très rare que nos joujoux restent « stock », on veut évidemment trouver la meilleure assurance pour nos besoins. Dans cette chronique, sous forme de question et réponses, j’ai contacté différents courtiers d’assurances pour leur poser des questions qui reviennent le plus souvent afin de démystifier ce monde.  Le but de ma chronique n’est évidemment pas de vous dire quel assureur prendre, mais plutôt de vous informer sur ce qui se fait dans le domaine.

Plusieurs 4×4 ont été modifiés depuis leur achat. Ces modifications vont des accessoires, comme les ailes, les pare-chocs, les roues, jusqu’à la suspension. Est-ce que les véhicules 4×4 modifiés sont facilement assurables?

À cette question, la majorité des assureurs vous diront que tous les véhicules sont assurables. Par contre, il est impératif de leur déclarer toutes les modifications, même celles que vous effectuerez pendant que vous êtes déjà assurés. Omettre de les déclarer pour sauver quelques dollars sur la prime pourrait à terme vous coûter beaucoup plus cher. En ayant un portrait réaliste du véhicule, l’assureur sera en mesure de souscrire à la bonne couverture qui sera adaptée aux types de modifications du véhicule.

Attention cependant, certains assureurs n’apprécient pas tellement les modifications, car elles ont un impact significatif sur la valeur du véhicule. M. Pierre Duchesne, coordonnateur en assurance des particuliers à La Capitale assurances générales, l’indique clairement. « Plus un véhicule est modifié, plus il s’éloigne de critères sur lesquels se basent un assureur pour établir la prime. Par exemple, pour assurer un Jeep Wrangler 2012, un assureur se fie aux caractéristiques du véhicule, notamment la valeur,  tel qu’il est vendu par le manufacturier. Les modifications peuvent augmenter la valeur du véhicule ou changer son comportement sur la route. Dans les deux cas, cela  nécessite une attention particulière. Certains assureurs refuseront d’assurer des véhicules modifiés lorsqu’il s’agit de nouveaux clients ou lorsque les modifications sont très importantes, alors que d’autres imposeront des conditions restrictives. »

Y a-t-il des limitations dans les modifications qui rendraient le véhicule non-assurable?

Selon Caroline Phémius, conseillère en affaires publiques du Bureau d’assurance du Canada, seules les modifications qui augmentent la puissance du moteur peuvent rendre le véhicule plus difficile à assurer. Cependant, chez les assureurs, ce n’est pas aussi simple. Jason Patuano, directeur principal des communications chez belairdirect, nous apprend que les conditions d’admissibilité et d’assurabilité peuvent varier, tout comme les garanties et la prime, selon les modifications effectuées. Ces modifications peuvent être de nature esthétique, structurelle (suspension, cadre, etc.) et/ou de performance.

Faut-il faire évaluer notre véhicule par un évaluateur pour qu’il soit bien assurer? Si oui, l’évaluateur connait-il bien le domaine des modifications de 4×4?

À ce point, tous les assureurs répondent qu’il n’est pas nécessaire de faire évaluer les véhicules modifiés.  « Dans certains cas, » ajoute M. Patuano, « les assureurs peuvent recommander, s’il y a d’importantes modifications, que les clients fassent évaluer leur véhicule par des évaluateurs indépendants reconnus. Par contre, il est important de noter que chaque dossier est différent et qu’il doit être évalué de façon individuelle. »

Concernant les évaluateurs, M. Pierre Duchesne, coordonnateur en assurance des particuliers à La Capitale assurances générales, indique que ce ne sont pas des spécialistes en modifications de 4×4, mais que cela reste de la mécanique.  Il nous indique aussi que de conserver les factures justificatives aidera grandement à l’évaluation, ainsi qu’au règlement en cas de sinistre.

Si j’omets de parler des modifications de mon véhicule et que j’ai un accrochage ou accident, que peut-il arriver?

À ce sujet, Stéphanie Béland conseillère principale en communication chez Industrielle Alliance, nous informe. « Le véhicule sera assuré pour ce qui aura été mentionné et accepté par l’assureur. Il est donc important pour un client de communiquer à l’assureur les modifications apportées au véhicule afin d’avoir l’esprit en paix grâce à une protection d’assurance adéquate. »

Même si chaque cas est unique et sera traité différemment dépendamment de l’assureur, selon le Bureau d’assurance du Canada, quatre situations peuvent arriver :

1) L’assureur pourrait annuler le contrat et ne rien payer s’il juge qu’il ne l’aurait pas assuré s’il avait su à quel point le véhicule était modifié;

2) Il pourrait résilier la police en comptant 30 jours à partir de la date de la modification du véhicule;

3) Il pourrait payer la réclamation au prorata de la prime perçue par rapport à celle qu’il aurait dû percevoir s’il avait connu les modifications, et;

4) Payer la réclamation incluant la valeur des modifications. »

 

J’ai en main toutes les factures des pièces de modifications : dois-je les faire parvenir à l’assureur?

Dans tout les cas, on m’informe que oui.  En ayant les factures, cela est bon pour l’assuré, car il sera protégé pour la valeur totale réelle de son véhicule en cas de réclamation.

Chez La Capitale, M. Duchesne nous rappelle que: « Modifier un véhicule, ce n’est pas un investissement : Si on a ajouté pour 10 000 $ de modifications mécaniques à un véhicule, il ne vaut pas nécessairement 10 000 $ de plus. Lors d’une perte totale, l’expert en sinistre n’indemnisera pas pour plus que la valeur marchande du véhicule au moment du sinistre (sauf si l’assuré possède l’avenant communément appelé ‘’Valeur à neuf’’). »

 

Si je traine mon 4×4 sur une remorque pour faire du hors route, est-ce que la remorque est assurée?

Tous les assureurs s’entendent pour dire que chaque bien est assuré séparément, la remorque n’y fait pas exception. Il est donc bien important de faire assurer la remorque individuellement.

En terminant, voici quelques trucs pour payer moins cher :

– Soumissionnez chez au moins moins trois assureurs. La prime d’une assurance automobile peut varier du simple au triple d’une compagnie à une autre;

– Souscrivez votre assurance automobile et votre assurance habitation auprès du même assureur : la plupart des assurances donnent des rabais sur les primes;

– Demandez une franchise plus élevée, c’est-à-dire, le prix que vous avez à débourser de votre poche en cas de réclamation. Même si ça fait « plus mal » quand vient le temps de réclamer, les primes réduites compensent amplement;

– Équipez votre véhicule d’un dispositif antivol, que ce soit un antidémarreur, un système d’alarme, un système de repérage, du marquage de pièces, etc.;

– Choisissez votre véhicule avec soin. Certains modèles, sont parmi les moins prisés des voleurs;

– Conduisez prudemment et respectez le code de la sécurité routière.

Melanie Meunier collaboratice 4x4setup Magazine

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