Archives par mot-clé : Janvier 2018

Les types de soudures

Bonjour chers lecteurs(rices),

Mon nom est Michael, je suis un admin pour Soudure Québec et je suis un soudeur-assembleur. J’ai aussi ma propre petite entreprise.  Je vais écrire des articles pour vous aider à comprendre la soudure et les machines à souder.

Pour mon premier article je vais commencer avec les types de soudeuses et leurs fonctionnements.

Le modèle le plus commun est la soudeuse à la baguette (SMAW).

Ce type de  soudeuse est la base de la soudure et est en utilisation depuis très longtemps. Il y a deux types de soudeuses à baguette, soit celle au courant AC (courant alternatif)  et courant DC (courant continue). Commençons par la moins chère et la plus utilisée par les débutants, la soudeuse AC.  La AC n’a pas de câble positif (+) ou négatif (-) car le courant passe du + au – comme une vague constante variante entre les deux (ex. Batterie d’auto). La soudeuse DC a un ground et un work. Le but de ses deux câble est de créer un court-circuit qui créera une fusion entre les pièces et la baguette (ex. un câble à booster qui se touche par les deux bouts). Le câble ground est la pince qui va être installé sur la pièce à souder et le work va avoir la baguette.  Le câble   (+) est la pince qui va être installé sur la pièce à souder  et le work (–)  va avoir la baguette qui va fondre et fusionner  les pièces de métal ensemble. Le + va avoir 66% de la chaleur (ampérage)  et le –  est à 33%. La soudeuse DC a une meilleure pénétration de soudure que la soudeuse AC.  Chaque soudure à des spécifications particulières et utilise  des baguettes bien précis pour les ampérages.  Vous pouvez aller chercher une application sur vos téléphones gratuitement. (Je vous propose comme App   MILLER WELD SETTING CALCULATOR) chaque soudure nécessite  un ampérage diffèrent selon l’épaisseur et les matériaux utilisés.  Je vous expliquerai  les baguettes,  les différents types de fils et leurs accessoires  dans un article ultérieur.

 

La prochaine soudeuse est le MIG ou semi-automatique(GMAW). Ce procédé comprend une roulette de fil et un gaz protecteur.

Ce type de soudeuse a une roulette de fil à l’intérieur la soudeuse. Ce procédé consiste à avoir un ground (la pince) et un pistolet, quand on appui sur la gâchette le fil commence à sortir et le courant et gaz protecteur sort de la buse.  Ce procédé est plus rapide que à la baguette mais peut être plus dur à souder car il y a plus de facteurs à considérer : 1. Le voltage (chaleur) qui est à ajuster avec l’épaisseur du matériel qui sera soudé. 2. La vitesse de sortie du fil (wire feed speed) qui doit être ajusté en correspondance avec le voltage. 3. La vitesse d’avance de la soudure. 4. Et  le type de gaz protecteur utilisé.  Une fois que tous ces facteurs ont été ajustés en correspondance au matériel à souder, une belle soudure peut être faite. Avec un peu de pratique bien sûr!

 

Le dernier model de soudeuse de base est le TIG (GTAW). Ceci n’est pas pour tout le monde et surtout pas pour les débutants, car cette méthode de soudure consiste d’avoir la torche avec un tungsten aiguisé dans une main, une baguette pour ajouter au bain de fusion (cette baguette n’est pas pareille à celle de la soudeuse à l’arc), et pour finir une pédale qui règle l’ampérage. Ceci peut faire de très belles soudures mais requiert beaucoup d’heures de pratique. Ce procédé peut souder beaucoup de différents types de métaux et matériaux non ferreux.

 

 

 

 

Pour finir cet article je recommande à la personne qui veut commencer à souder de commencer par la soudeuse à baguette (SMAW), elle est moins complexe et la soudeuse la plus polyvalente qu’il soit. Dans mon prochain article je vais expliquer les types de baguettes, fils et baguette d’appart.

Vous pouvez aller visiter ma page facebook à Michael Mobile Welding.

 

Michael

 

Un super Buggy pour son enfant

Bonjour chers lecteurs(rices),

Je m’appelle Patrick Ferland, et je voulais vous parler de mon projet. Étant un grand passionné de 4×4 depuis plus de 20 ans, j’ai décidé de bâtir un projet commun père-fils. Je ne pratique plus le sport depuis quelques années mais je possède toujours mon Suzuki Samurai, qui servait autrefois à faire de la « trail », des « rally » et « mud drags ». Il a eu la vie dure, mais j’ai eu bien du fun. Maintenant restauré on l’utilise pour les balades familiales seulement. Je m’ennuie sérieusement de l’univers du 4×4.

 

J’ai remarqué que mon fils Étienne, avait une attirance particulière pour tous ce qui est 4×4, camions, buggy, vtt. Comme son père, il aime les moteurs! Il s’endort le soir en regardant l’émission Tunning 4×4. Il connait tous les noms : « Y tough, Seb Perreault, Jeff  Dion, Totol », ils font tous partie de ses personnages quand il joue aux petites voitures (4×4 seulement). C’est pourquoi le Kid Buggy est né. Une belle façon de joindre l’utile à l’agréable, « trail »père-fils…

Ayant encore des pièces de Samurai en inventaire, j’ai décidé d’utiliser tout ce que j’avais pour fabriquer un petit véhicule hors route léger. Pour la conception, j’ai utilisé deux essieux de Samurai ainsi que le boitier de transfert d’origine.

Le cœur de la bête est un moteur de VTT Honda FourTrax 350 cc, démonté par mon fils lui-même, et il n’a que 5 ans!

 

La suspension arrière est de type « 4 link » et l’avant « 3 link ». Au quatre coins, j’ai récupéré 4 amortisseurs arrières de Toyota Echo, qui possèdent la longueur requise pour un bon débattement. J’ai aussi utilisé 4 ressorts arrières de Toyota Tercel, qui ont la souplesse idéale pour le poids du véhicule. J’adore la recuperation!

Le châssis est assemblé en « tubing » carré et une cage en tube rond de 1 »1/4 de diamètre. Je peux vous dire que je ne critiquerai plus ceux qui fabriquent les cages de véhicule car c’est tout un défi, et la mienne est assez simple.

J’ai conservé l’empattement original du Samurai, soit 80” et la largeur hors tout est de 62”. La cabine a 36” de large, un peu étroite pour moi mais fonctionnelle. Les pédales d’accélérateur et freins  peuvent s’ajuster à mon fils ou moi en 5 secondes.

 

J’ai fait l’achat de ceintures RJS, trois points, ajustables d’un gabarit d’enfant à adulte. La sécurité avant tout!

 

 

 

 

 

 

Les premiers essais ont été concluants, ça marche! Le moteur réussi assez bien grâce au « transfercase » à donner de bonnes performances. Pour améliorer les choses, j’ai installé du ratio de différentiel 5.12 de Suzuki Sidekick dans les essieux et un « locker » arrière au lieu du 3.73 d’origine du Samurai. BINGO je « trail » sur le « high »! Il me reste le « low » pour le « crawl ratio » assez impressionnant.

Au grand désespoir des mes chums Suzuki, il possède un « look » de Jeep Willys 1947 car la plupart des événements sont Jeep exclusifs. Par contre, il sera possible d’y  mettre une grille de Suzuki LJ80!!!

Le projet est débuté depuis juillet 2016, et se fait à un rythme assez soutenu car je devais participer à un événement de 4×4 le 4 février dernier. Étienne a participé à plusieurs reprises au projet, tel montage, démontage, peinture, choix des couleurs et même soudure! Des modifications seront apportées dans le futur, tel qu’un « power steering » de Saturn Ion et adapter le système de freinage pour une efficacité accrue.

Voici les spécifications :

  • Essieux Suzuki Samurai 1988
  • Ratio 5.12 avec « lockers »
  • Boitier de transfert de Samurai 1988
  • Pneus Goodyear Wrangler MTR 30X9.5
  • Poids total 1144 lbs
  • Cage Tube 1”1/4×0.120 de mur
  • Châssis 1.5”x1.5”x0.125 de mur
  • Moteur Honda 350 cc 2001 semi automatique 5 vitesses
  • Système de freinage, conduite et arbre de commande Samurai original

C’est toute une aventure! C’est grâce aux groupes comme Set Up 4×4 et Mod 4×4 que j’ai repris goût à revenir à mon ancienne passion. Leur mentalité plus familiale, plus sécuritaire me redonne envie d’en faire à nouveau. Autrefois, j’avais abandonné en raison de la mauvaise réputation des 4×4 dans certaines régions et le non-respect de certains amateurs de hors-route un peu délinquants. J’ai envie de transmettre à nouveau ma passion à mon fils, mais à vous aussi chers lecteurs. Je peux vous dire qu’il est important de toujours aller au fond des choses, de nos rêves, de nos passions car tout est possible. Ça prend seulement un peu de courage, beaucoup de temps et de compréhension de la part de mon épouse! Quelle fiertée de voir notre petit homme de 5 ans conduire ce bolide. Ça a valu le coup!

Patrick Ferland

Lévis

Petite mention du staff de 4×4 setup pour remercier Patrick qui a participé comme bénévole à l’événement 4x4set-up journée de rêve visant a faire vivre une journée 4×4 aux enfants handicapé, le petit buggy à fait bien des heureux.

 

 

Ton Set-up… 4X4 Set-Up!

Restaurer un différentiel

Mon projet continue et une des étapes dans ma liste était  de faire un upgrade de mon différentiel avant, j’ai opté pour cette option. Mon idée première était un Dana 44, mais après consultation avec un bon ami à moi et plusieurs lectures, un Dana 30 monté super 30 ou bien 30/30  donne en fait des spécifications  presque identiques. En fait on parle des mêmes matériaux, même épaisseur, mêmes knuckles, etc. Mon choix s’est donc arrêté sur un  Dana30  high pinion. Ce qui donnera moins d’angle à mon driving shaft  et qui augmentera d’environ 15% à 30% la solidité de ma gear ( engrenage)  qui sera reverse cut.

 

Mais où trouver un d30 high pinion ? Après m’être renseigné,  j’ai découvert qu’on les retrouve entre autre sur les cherokees 91 en montant. A noter que certain modèles de cherokee ont de plus petit joint soit des 260x au lieu de 760x. Chanceux comme je suis, une simple annonce et un de mes bon amis Jeff avait ça en sa possession. Donc petite visite chez mon ami et me voilà reparti avec un différentiel high pinion qui ne souhaitait qu’une deuxième vie.
Premièrement, mon plan est de faire peinturer au powdercoat. C’est une application qui se fait au pistolet, n’est pas projeté sous forme liquide mais sous forme de poudre solide qui est chargée électro-statiquement. Ensuite, la pièce est passée au four ce qui augmente les propriétés physique du revêtement.
Comme on peut voir sur la photo, le différentiel était toujours garni donc on devait enlever le surplus.

 

 

 

 

 

J’ai commencé par enlever les bras de suspension  qui avaient  été coupés auparavant.

 

Ensuite, on enlève le vieux kit skyjacker.

Au tour de  la conduite, comme le différentiel part bientôt pour la peinture nous avons décidé de couper les barres mais laisser les bielles (tie rod)  qui vont servir de bouchon … et ainsi protéger.

Ensuite, on sort le cœur, la couronne , pour voir à l’intérieur du tube s’ils ont l’air encore droits. Si vous n’avez pas l’outil conçu à cet effet, un truc simple reste de regarder à l’intérieur et d’aligner tous les orifices de façon concentrique, si ceux -ci sont droits tout devrait s’aligner (cela reste une technique approximative).

  

Une belle surprise m’attendait lorsque j’ai commencer à nettoyer le tube  affin de vérifier l’intérieur.

 

Donc, petit nettoyage intensif avant la prochaine étape.
Maintenant, on va s’occuper de renforcer les brackets ( supports)  de bras de suspension qui ont tendance à pouvoir torde, s’élargir ou même se refermer sur eux-même. Nous avons utilisé un joint de bras de suspension démonté dans le passé afin de nous en servir comme  gabarit, pour  nous assurer que la bracket sera exactement de la bonne largeur. J’ai d’abord nettoyé l’intérieur car la saleté et la couche de rouille faussaient la largeur exacte.

  

Installation du  joint qui servira d’espaceur, vous remarquerez un washer ( anneau), et bien il laisse un jeu affin d’être sûr qu’une fois votre bras de suspension en place (qui lui-même sera monté sur bushing) aura assez d’espace pour s’y loger et aussi d’en sortir. Et, en même temps, le powder coat laissera une couche très épaisse de peinture qui pourrait aussi empêcher votre prochain joint de bras de suspension de s’y insérer.

  

Ensuite on prépare la surface pour la soudure. On doit bien enlever toute trace de rouille pour ne pas contaminer nos soudures. Afin de vraiment nettoyer au bon endroit nous avons mis la plaque de renforcement en premier lieu afin de voir où les soudures allaient fusionner. Les petites plaques viennent de chez Aventure Offroad et se détaillent à un prix modique comparativement au renforcement qu’elles apportent. En plus de renforcer, leur conception laisse un dégagement nécessaire au bras de suspension pour faire son travail.

  

  

Une fois nettoyé, nous avons enligné les brackets qui étaient justement croche.

 

Dernière étape avant la soudure. La plaque de renforcement doit être elle aussi préparée à la soudure. On doit enlever la  mill scale ou oxyde de fer, généralement de couleur noir bleuté d’une épaisseur en général d’environ 0.1mm.   Afin d’être complètement sur le fer, nous avons utilisé un disque à couper, cette outil n’est pas conçu pour être utilisé de cette façon mais est quand même le meilleur outil pour effectuer cette tâche.

  

Ensuite, le bout plaisant : la soudure

 

Autre partie à renforcer, la bracket du bras du haut coté passager. Cette fois, pas de plaque de renforcement  déjà conçue donc nous en avons fabriqué une. J’ai d’abord tracé la forme de ma plaque sur un morceau de carton afin d’avoir un gabarit. J’ai pris soin de me laisser un petit jeu car il est plus facile de retirer du matériel que d’en rajouter.

 

J’ai ensuite appliqué mon gabarit sur ma plaque d’acier pour le tracer. J’ai laissé un espace dans le haut que je ne vais pas couper, il s’agit d’un jeu que je garde pour que le diy de la plieuse puisse s’accoter ( plieuse de type Press-Break)

  

 

Ensuite ont fait un pli à 90 degrés .

 

Une fois la plaque à votre goût, il reste à faire les ajustements plus minimes. On doit avoir un petit espace de chaque côté afin d’avoir l’espace pour faire une belle soudure de la plaque.

  

Une fois que tout est à votre goût, on nettoie les pièces et on soude à nouveau .Une fois la plaque en partie soudée, la queue sera beaucoup plus facile à plier pour avoir la bonne forme.

 

 

Nous avons aussi laissé une petit espace dans le derrière de la plaque afin que le sable ou la boue qui pouvait s’y infiltrer est une place pour en ressortir.

Comme le différentiel partait pour une peinture Powder coat, la dernière étape était de bien fermer hermétiquement les tubes afin de protéger l’intérieur du sandblast et de la peinture. On devait aussi protéger tous les trous filetés pour des raisons évidentes.
Pour les trous des tubes dans la poche,  nous avons utilisé des bouchons de silicone de marque caps’n plugs  http://www.capsnplugs.com/hollow-tapered-silicone-plugs-hcsp-series/c/873 de forme conique . Ils sont fabriqués expressément pour endurer des chaleurs de 600 F , qui est parfait pour le type de peinture que nous avons choisie. La compagnie offre toute une panoplie de modèles selon vos besoin.

  

Nous avons aussi ajouté un petit bout de bois afin de s’assurer que les bouchons resteraient bien en place.

 

Pour les extrémités des tubes, de petites plaques faites maison spécifiquement pour cette raison ont très bien fait l’affaire. Point à noter, mon différentiel D44 arrière va subir le même traitement, petite différence sur le d30 nous avons bouché l’intérieur de la poche mais pas l’extrémité extérieur des tubes afin de laisser la peinture entrer dans les tubes et offrir une protection supplémentaire. Pour le trou de la pignionne, il a été bouché sur le d44 avec un bouchon en silicone.

Tandis que sur le d30, on a tout simplement laissé la pinion  en place à titre de bouchon étant donné qu’il ne servira plus après la peinture.  Nous avons ajouté un boulon afin de ne pas laisser de filet à découvert car une fois powdercoté il serait très difficile de les enlever. C’est pour la même raison que plus bas vous verrez des boulons visés de façon à ne pas laisser dépasser de filets.

 

 

Une fois tous les trous filetés protégés, nous avons enlevé le tube de plastique de l’évent qui n’auraient pas résisté au processus. Nous avons fileté le trou 1/8 NPT ( National pipe tread ) afin d’y visser un fitting plus résistant en laiton.

  

Nous avons ensuite bouché le trou avec un bouchon de silicone résistant à la haute chaleur.

Donc une fois tout les trous bouchés et les plaques de renforcements soudées,  le différentiel était enfin prêt pour la peinture powdercoat.

 

 

Dave Daneault chroniqueur 4x4setup

Ton Set-up… 4X4 Set-Up!

A2A : De l’Argentine à l’Alaska avec la famille Bell

 

A2A : De l’Argentine à l’Alaska avec la famille Bell

 

J’ai toujours aimé les Land Rovers et particulièrement les Defenders. Étant à la recherche d’une tente de toît pouvant abriter toute la famille, j’ai été naturellement attiré, lors de l’expo Overland, par le plus beau 130 équipé d’un modèle  Howling Moon de 2.4 mètres.

J’ai du même coup profité de l’occasion pour me mettre à l’abri de la pluie en rejoignant la propriétaire qui était bien au sec sous la tente déployée. Elle prit le temps de me faire visiter leur installation tout en m’expliquant le trajet qu’ils avaient parcouru avec un enthousiasme contagieux. Voilà comment j’ai rencontré pour la première fois la famille Bell et voici leur histoire :

On y a tous songé un jour, mais seulement très peu on eu le courage ou encore la folie de tout lâcher pour aller découvrir le monde. C’est une décision importante que l’on peut facilement gérer seul ou à deux mais imaginez à quatre! C’est pourtant ce qu’ont fait Graeme, Luisa et leurs deux enfants Keelan et Jessica. Bien installés dans la ville de Cape Town en Afrique du Sud, les Bell menaient une vie traditionnelle à la conquête des standards de la société moderne jusqu’au jour où le doute sur leurs objectifs de vie a envahi leurs esprits.

 

Passionnés de Land Rover, ils ont mis la main sur un Defender TD5 130 avec lequel ils ont effectué un premier périple de 6 mois au sud du continent  Africain. Cette escapade a réveillé la fibre aventurière de la famille et le retour à la routine a confirmé le tout : Pourquoi s’acharner à se bâtir un nid douillet quand on peut partir et explorer le monde! Ils ont donc décidé d’écouter leur instinct et de se lancer dans le vide. L’Afrique c’était bien mais aller voir ce qui se passe ailleurs dans le monde serait encore mieux et comme il faut commencer quelque part, pourquoi pas en Amérique?

Il a fallu 18 mois pour effectuer toutes les tâches nécessaires afin de préparer leur périple : La vente de leur entreprise, les billets d’avion, la bureaucratie et le transport par bateau de leur Defender vers l’Amérique du Sud. Pendant cette période, ils ont récupéré le plus d’information possible en naviguant sur les sites internet et en discutant avec des gens qui avaient tenté l’expérience auparavant. Ils étaient fins près le jour de leur départ en direction de Buenos Aires en Argentine et ils ont foncé tête première dans l’aventure.

 

 

 

 

 

 

Ce périple qui devait avoir une durée d’environ deux ans a commencé officiellement en octobre 2012 et fut nommé A2A ou Argentina to Alaska. La traversée de l’Amérique du Sud dura près de deux ans à elle seule. Avec plusieurs aller-retours au Brésil, ils ont pris le temps de s’imprégner de la culture hispanique, connu leur lot de péripéties et rencontré plein de gens merveilleux avant de prendre une pause au Venezuela. Cette pause bien méritée a permis à Graeme de compléter l’écriture de son premier livre « We will be free ». Ce livre résume leurs premières expériences d’overlanding en Afrique, leur aventure en Amérique du Sud et surtout leurs motivations à prendre la route. Il fut présenté à l’Expo Overland Ouest en 2015 et est devenu la principale source de revenu pour continuer à nourrir la famille et mettre du diesel dans le réservoir. Ils ont atteint l’Alaska à l’automne suivant, ce qui compléta leur traversée des Amériques.

C’est ce qui mit fin à la première phase du projet A2A et les deux années prévues sont maintenant rendus à cinq et ce n’est pas près d’être terminé. À leur retour de l’Alaska, ils ont repris une pause de six mois au Baja sur la côte est du Mexique pour écrire leur deuxième manuscrit : « Travel the planet Overland ». À l’aide d’une campagne de lancement, ce deuxième livre des Bell s’est vendu bien au dessus de leurs attentes ce qui leur à permis de poursuivre leur périple de l’autre côté de l’océan.

 

Avant de traverser l’Atlantique, ils ont commencé la modification de leur Defender en fabriquant une cellule plus spacieuse qui répond mieux à leurs besoins. Les enfants sont maintenant de jeunes adultes et après avoir dormis les quatre dernières années dans une tente de toit, le moment était venu d’avoir une installation plus intime et confortable. Installés chez des amis en Floride pour la durée des travaux sur le Defender, nous en avons profité pour faire un petit détour et leur rendre visite le temps d’une soirée pour voir l’avancement du projet et faire un Braai(BBQ) comme seulement eux savent le faire. Ce fût une super soirée et ce sont des moments comme ceux là que nous chérissons le plus : discuter avec des gens qui ont parcouru le monde à leur façon est toujours une immense source de motivation et d’émerveillement.

 

 

 

 

 

 

 

Au moment ou j’écris ces lignes, la famille Bell est en Europe, terminant  la construction de leur véhicule et le lancement de leurs troisième livres avant de reprendre la route jusqu’en Asie. A2A est maintenant devenu America to Asia et qui sait où et quand cette aventure s’arrêtera un jour!

 

 

 

 

 

Je vous recommande fortement les trois livres de Graeme et Luisa: « We will be free « ,  » Travel the planet overland » et  « La lucha »qui sont tout simplement du bonbon et vous feront voyager sans même avoir à quitter votre salon. Vous pouvez vous les procurer directement sur leur site internet : www.a2aexpedition.com

Extrait du livre « We will be free » de Graeme Bell:

A seed had been planted and we had one of our SBM’s to discuss life. Fuck it, the wine said, let’s just pack it all in and hit the road. We shook on it and started dreaming of a new adventure. Driving though Africa was fun but we wanted to do something more challenging. How about driving across Americas? Ok, why not?

 

Texte:  Expédition Nord-Sud

Photos: A2A et Expédition Nord-Sud

 

Entrevue avec Randy Slawson

J’ai eu la chance de faire un interview avec nul autre que Mr Randy Slawson, un des rares qui peut se vanter d’avoir remporter le KOH plus d’une fois et qui, selon plusieurs, construit certain des ultra4 les plus solides au monde. Voici ce qu’il avait à nous dire.

4x4setup:  Bonjour Randy, premièrement merci de prendre le temps de répondre à nos questions. Svp, pour commencer, parlez-nous nous un peu de vous pour les gens qui seraient moins familliers avec votre nom.

RANDY:  Bonjour, je me nomme Randy Slawson, je suis propriétaire de Bomber Fab. Je suis dans la fabrication et la course de buggy de type Ultra4 depuis maintenant plus de 10ans. Mon entreprise est situé à Gardnerville NV depuis les 3 dernières années. J’adore d’ailleurs aller rider les collines avoisinantes très régulièrement..

4X4SETUP: Comment la passion de la fabrication et la modification est elle née chez vous ?

RANDY: Il y a de ça plusieurs années, mon oncle m’a emmené avec lui rouler la fameuse Rubicon trail. Je suis dans ce sport depuis ce moment là. N’ayant pas un gros budget j’ai appris à construire mes propres machines.

4X4SETUP:  Quel a été votre premier projet ?

RANDY:  Je possédais un Ford Bronco 1967 au Lycée sur lequel je travaillais et qui me servait de véhicule de tous les jours. Il s’agissait d’un bazou mais j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler dessus et j’ai aussi beaucoup appris sur la mécanique durant ce temps.

 

 


 

 

4X4SETUP: Quand avez-vous décidé de faire de votre passion votre profession?

RANDY: À la fin de mes étude en mécanique au collège je me suis rendu compte que ce n’était pas fait pour moi et je me suis alors dirigé vers les shops de fabrication qui me passionnaient beaucoup plus.

4X4SETUP: Parlez-nous de vos accomplissements professionnels.

RANDY: J’ai participé au fameux KOH pendant plus de 10 ans et ça depuis la première édition. En 2013 et 2015 j’ai terminé au 1 rang overall. J’ai aussi plusieurs victoires dans d’autres courses moins connues. Je suis aussi reconnu pour construire certain des buggys les plus solides au monde au moment ou on se parle. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4X4SETUP: Svp parlez-nous un peu de KOH

RANDY: Il s’agit d’une course d’endurance comprenant un volet Rock crawling très difficile dans le désert de Johnson Valley. Dans les premières éditions la distance de la course était d’environ 50 milles mais au fil des ans la distance a augmenté et on parle maintenant d’une course qui se déroule sur environ 200 milles. Les gens se déplacent de partout dans le monde pour venir regarder, ou courser. 

 

4X4SETUP: Parlez-nous un peu de votre entreprise, quel genre de produits peut-on y trouver?

RANDY: Bomber Fab fabrique et vend des pièces pour les Ultra4. Nous nous efforçons de fournir uniquement des pièces de haute qualité. On possède aussi notre propre gamme de châssis et tout ce que vous pouvez avoir besoin pour la fabrication de votre véhicule de course. 

4X4SETUP: Quel est votre prochain défi à court terme?

RANDY: Nous somme présentement en train de construire une nouvelle shop et on espère pouvoir y emménager dès 2018

Voici maintenant des questions posées par nos membres 4x4setup.

MARC: Travaillez-vous sur un châssis 4 places?

RANDY:  J’ai eu en effet un certain intérêt pour un modèle de châssis 4 places. Mais n’ayant moi-même aucun enfants et me concentrant surtout à la production dans le monde de la course de haut niveau il ne s’agit pas d’un projet qui est dans mon radar au moment ou on se parle.

MARC: Quel est l’aspect le plus difficile dans votre domaine selon-vous?

RANDY: Étant propriétaire d’une petite entreprise je dois porter régulièrement plusieurs chapeaux moi-même, je suis le soudeur, le vendeur, le commis au pièce, le réceptionniste et ainsi de suite…

JEAN-SEB: Quel est la meilleure place que vous avez eu la chance de rouler et roulez-vous encore pour le plaisir ?

RANDY:  Oui je roule très régulièrement pour le plaisir , et la place la plus cool que j’ai eu la chance de rouler est  sans aucun doute The Hammer , Jonhson Valley.

 

JEAN-SEB: Que savez-vous sur le Canada ?

RANDY: On y retrouve des ours polaire qui relaxent, des pipelines de pétrole et il ce situe presque en Alaska

 

BENOIT: Comment réussissez-vous d’aussi bon résultat tout en sachant que plusieurs de vos compétiteur semblent avoir de plus gros moteurs que vous ?

RANDY: En étant consciencieux dans notre type de conduite et conduire intelligemment.

BENOIT: On peut voir vos châssis un peu partout autour du monde, on peu d’ailleurs même en voir un chez un de nos commerçant au Québec AOR, même Tim Cameron essaie d’en briser un, vous devez donc compétitionner contre vos propre châssis quel effet ça vous fait ?

RANDY:  J’ai construit plus de 20 Buggys prêts à courser au cours des 10 dernières années, j’ai donc souvent coursé contre eux, à force de les voir on s’habitue.

ÉTIENNE: Quel est selon-vous le meilleur moment dans une course ?

RANDY: Lorsque l’on dépasse d’autres coureurs ou bien qu’on fini sur les podiums, la fierté de l’accomplissement est présent.

 

 

 

 

 

ÉTIENNE: Dans le futur du ULTRA4, selons-vous, IFS OU AXLE ?

RANDY: Bonne question, IFS est très dur à battre mais il est maintenant très fréquent de voir des AXLE rig remporter le KOH ça devient donc un choix personnel.

ETIENNE: Une personne désire être compétitif au KOH combien d’investissement on peut prévoir?

RANDY: Les setups les moins chers sont tous au-dessus de 100 000$ us.

ÉTIENNE: Quel est la musique dans votre mp3 en ce moment : ?

RANDY: Jonny cash

 

J’espère que nos quelques questions ont piqué votre curiosité, pour plus d’information sur les produits Bomber Fab visitez le site web: https://bomberfab.com/

Dave Daneault chroniqueur 4x4setup

Ton Set-up… 4X4 Set-Up!

Entrevue avec Tim Rogers de TMR

                                   TMR CUSTOM

Premièrement un gros merci à M. Tim Rogers et son frère Mike Rogers, pour leur coopération dans cet article. Je tenais à vous présenter une belle compagnie Canadienne, qui jouit d’une bonne réputation, et qui est de plus en plus présente chez nos voisins du sud, les Américains. On peut d’ailleurs apercevoir leur logo sur plusieurs compétiteurs de renom.

Pour commencer, un peu d’histoire. TMR CUSTOM à été fondé en 2008 par deux frères, Tim Rogers et Mike Rogers. Le nom de la compagnie, comme vous aurez peut-être deviné, en est d’ailleurs inspiré : Tim Mike Roger .

 

Au depart, TMR était un hobby à temps partiel. Dès un très jeune âge, les Rogers étaient des passionnés de 4×4, modification, fabrication, etc. De fil en aiguille, ils ont commencé à fabriquer des pièces pour leurs propres Jeep. Avec le ralentissement économique de 2008, les deux frères ont perdu leur emploi. Mais au lieu de baisser les bras, ils ont vu une belle opportunité de fonder une entreprise qui deviendrait florissante. Avec les encouragements de leurs familles et amis, ils ont commencé à développer leur propre ligne de produits. On peut à ce jour voir toute une gamme de produit portant le nom TMR et bien d’autres à venir.

 

Partant donc d’une modeste entreprise ayant comme siège social le sous-sol de la maison familiale, TMR CUSTOM est maintenant rendu une entreprise familiale possédant sa propre adresse avec un magasin, une salle de fabrication avec tout l’équipement nécessaire comme leur machine CNC.

TMR design, fabrique et met en marché des composantes principalement pour les Jeep hautements modifiés, les buggys, ultra4, rock bouncers etc, mais leur champ d’expertise est surtout au niveau des suspensions, conduites et châssis.

 

Voici quelques questions que j’ai posé à Tim :

  Être une entreprise Canadienne dans un marché surtout Américain, est-ce un avantage ou un désavantage ?

 C’est une question difficile, en fait il est dispendieux et difficile pour nous de voyager aux États-Unis afin de promouvoir nos produits dans les grands événements. Côté positif, nous sommes très fièrs d’être une entreprise Canadienne et on bénéficie d’un bon support de clients Canadiens qui aiment beaucoup encourager une entreprise d’ici.

 

Quel est le plus grand défi auquel vous devez faire face dans ce type d’entreprise?

 Le plus grand défi est de suivre ce sport qui évolue très rapidement. Par exemple, quelque chose qui était solide il y a 5 ans ne résisterait pas au type d’abus d’aujourd’hui. En même temps, il s’agit pour nous d’un beau défi de fabriquer des composantes assez solides pour résister aux mauvais traitements de nos clients. Grace à notre machine CNC, nous sommes en mesure de nous adapter aux besoins des clients ainsi qu’au marché.

La plus grande partie de votre marché se trouve-t-elle au Canada ou aux États-Unis ?

Ça dépend des années mais en général c’est pas mal 50/50.

 

 

 

Avez-vous prévu une visite au Québec prochainement ?

 Oui, le Québec possède une belle scène de compétition, nous avons plusieurs bons clients et entreprises avec qui on fait affaire et nous aimerions bien les rencontrer en personne car il s’agit d’un très beau marché pour une entreprise Canadienne comme la nôtre.

Quel sont vos  »meilleurs vendeurs »?

 Nos meilleurs vendeurs sont:L’ensemble de Rod End en Chromoly, les dimples Dies, les Poly Bushings kit, les Jeep Door Hinge Liners   ID Roll Cage Clamps.

      

 

  Quel est le produit dont vous êtes le plus fier ?

 Une autre question difficile, nous somme extrêmement fiers de tous nos produits, ils ont tous été développés afin de répondre à un besoin des clients ou du marché. Nous somme très à l’écoute des besoin spécifiques de nos clients ainsi que de leur commentaires, car on croit sincèrement qu’il s’agit de la meilleur façon d’améliorer sans cesse nos produits. Si une pièce quitte nos quais de livraison, soyez assurés qu’elle aura été fabriquée avec tout le soin et la fierté Canadienne.

 Quel sont les meilleures places où vous avez eu la chance de rouler pour le plaisir et non en mode compétition ?

 Les deux meilleurs endroits que nous avons eu la chance de rouler sont définitivement Moab, Utah et Johnson Valley, Californie. Les deux places ont de loin dépassé toutes nos attentes.

 

 

 

 

Pour tout information supplémentaire allez visiter le site web de TMR ou leur page facebook

Site web: https://www.tmrcustoms.com/ca/

Page Facebook: https://www.facebook.com/pg/tmrcustoms/photos/?tab=album&album_id=603956166313559

 

 Dave Daneault , chroniqueur 4x4setup magazine.

Ton Set-up… 4X4 Set-Up!